Le 8 mai 1982, j’avais 13 ans. Ce jour-là , je me suis rendu au Parc du stade olympique de Montréal avec un ami pour assister à un match des Expos. Je me rappelle que mon père était venu nous déposer à l’arrêt d’autobus. En attendant le bus à l’intérieur du camion de mon père, à la radio, la nouvelle était tombée : Gilles Villeneuve venait d’avoir un gros accident. Il avait été transporté à l’hôpital où l’on craignait pour sa vie. Vous savez, un pilote, ça ne meurt jamais en piste…
C’est angoissé que je me suis rendu voir jouer nos « z’amour » ce jour-là . À l’époque, pas de iPhone, ni de iPad ou autre appareil du genre pour nous tenir au courant; raison de plus pour être angoissé. Le match a débuté, puis la terrible nouvelle est apparue sur l’écran géant : Gilles Villeneuve était mort. Jamais je n’avais vu autant de gens se taire d’un trait. Jamais je n’avais vu autant d’adultes pleurer en même temps. L’ambiance était glaciale. Le peuple venait de perdre l’un de ses plus grands héros. À 13 ans, j’étais bien trop brave pour pleurer devant les 30 033 autres spectateurs qui étaient présents au match des Expos cet après-midi-là ; je l’ai fait tout seul, à la maison.
Si vous étiez vivant et assez vieux ce jour-là , vous vous souvenez probablement où vous étiez, comme ceux qui ont vécu la mort de John F. Kennedy se rappellent où ils étaient. La même vérité s’applique aux plus jeunes et à nous tous qui n’oublierons jamais le jour où les tours jumelles du World Trade Center se sont effondrées comme de vulgaires châteaux de cartes.
Il y a de ces événements que l’on ne peut oublier.
30 ans plus tard, la mémoire de Gilles est encore bien vivante. Ce matin, en Italie, son fils Jacques a participé à une commémoration soulignant les 30 ans de la mort de son père en prenant le volant de la voiture que ce dernier a piloté lors de la saison 1979, soit la fameuse Ferrari 312 T4.
Un beau moment.
Vivement que ce 8 mai prenne fin et que l’on passe à autre chose. Je déteste cette date.
La mémoire de cette fatidique journée de 1982 est encore bien trop vivante. Je me souviens même du score final du match de baseball. Ce jour-là , les Expos s’étaient inclinés contre les Dodgers de Los Angeles au compte de 10 à 8.
Salut Gilles.