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Ginette Reno : « persona non grata » à Tampa!

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« Ginette, I'll never forget! » est un slogan populaire chez les fans du Lightning en ce moment. Ici, en Floride, même si aucun journaliste n'ose le dire dans les journaux, on ne digère pas que la diva se soit mêlée à la série entre les Bolts et les Canadiens

« Non mais, c'est quoi son problème à la chanteuse là, chose Reno ? », me lance Derrick Lovejoy, un gars de la place, quand je lui demande son opinion sur la série. Pourquoi il fallait qu'elle vienne chanter? Qu'elle se mêle de ses affaires! J'veux dire, Stamkos es-tu allé chez eux manger des croissants pour déjeuner? Non! »

« Si madame Reno… ah pis pourquoi je l'appelle madame après ce qu'elle a fait… si Ginette veut venir faire un show en Floride, y est pas question qu'elle fasse ça ici! », renchérit Terry Salmon, le maire de la ville. « Lundi, lors de l'assemblée municipale, je vais passer une résolution selon laquelle quiconque se prénommera Ginette devra changer de nom dans les 48 prochaines heures, sous peine d'emprisonnement. »

Oui, l'atmosphère n'est pas à faire la tendresse à notre Ginette nationale. Je ne compte plus les magasins montrant une affiche de Ginette Reno avec une moustache au crayon feutre dans leur vitrine. Sur un panneau surplombant l'autoroute, on peut voir l'affiche du film Laura Cadieux couvert de graffitis haineux. Et je ne sais pas combien j'ai croisé de groupes de gens enragés portant au bout d'une corde un mannequin en flammes à l'effigie de la diva.

Un tatoueur a même eu la brillante idée d'offrir un tatouage gratuit à tous ceux qui se faisaient d'abord écrire « Ginette sucks! » dans le bas du dos. « C'est une vengeance personnelle. J'utilise son nom sans sa permission pis je fais de l'argent avec ça », m'expliquait le gérant de la shop, fier de son coup, mais néanmoins amer.

Même Hulk Hogan est en furie : « Comment tu penses que je me sens, moi, quand je vois l'effet qu'elle a eu sur l'équipe? Eille, j'ai pas envie de prendre encore 50 lb pis d'apprendre à chanter! Moi, mon talent, c'est de déchirer des t-shirts ou de faire semblant de casser des gueules! Elle vient de me mettre à la rue! »

Avant de revenir de ce voyage éclair, je voulais être présent lors du Devil Reno Purification Fire, évènement organisé par une association fondamentaliste religieuse qui encourage la population de Tampa Bay à se procurer tous les CD de la chanteuse disponible sur le Net et de les jeter dans le feu. Une organisatrice a prononcé un discours avant de craquer l'allumette qui allait démarrer le brasier : « Le chant de sa voix tentatrice a envoûté les joueurs en bleu, blanc, mais surtout en rouge, rouge comme le sang, comme le diable! Ils étaient devenus des démons. Et comment combattons-nous les démons? PAR LE FEU! » Ce fut une libération pour plusieurs gens présents. Certains pleuraient alors que d'autres dansaient, comme s'ils étaient en transe.

Donc, Madame Reno, si vous me lisez présentement, allez plutôt vers Miami l'hiver prochain.

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