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C’est le cas du Hobbycar B612, un modèle qui fut fabriqué de 1992 à 1995 à raison de 52 exemplaires seulement.
Ce dernier fut introduit au Salon de Paris de 1992. L’homme derrière, François Wardavoir, souhaitait proposer une solution moderne aux amateurs de ce style de voiture et visait notamment la clientèle riche du Moyen-Orient.
Grâce à un investissement de 67 millions de francs, son projet avait pu voir le jour. Une usine toute neuve avait été construite et une équipe de 45 ingénieurs avaient été mis sur pieds pour la réalisation de sa vision. Seulement, le prix trop élevé de sa proposition (autour de 45 000 $) et le côté peu pratique du bolide ont eu l’effet d’une douche froide auprès des acheteurs.
Le Hobbycar était pourvu d’un moteur Diesel central signé Peugeot. D’une taille de 1,9 litre, il proposait une puissance de 92 chevaux. Disposé de façon transversale, il servait à la fois à mouvoir le bolide sur la terre ferme comme sur l’eau. Sur la première surface, il fonctionnait à l’aide d’un système à quatre roues motrices; sur l’eau, deux hydrojets alimentés par le moteur lui permettaient de se mouvoir.
Un volant servait pour la circulation sur terre; un joystick faisait le travail sur l’eau.
Trois des sièges pouvaient être déplacés afin d’être inversés. Les modèles de production profitaient aussi d’un parebrise qui pouvait être abaissé électriquement.
La suspension hydropneumatique, cette fois signée Citroën, permettait une belle plage d’ajustement pour les entrées et les sorties de l’eau. Là, le véhicule pouvait atteindre la vitesse de cinq nœuds. Sa stabilité lorsque l’eau était agitée se voulait atroce, toutefois.
Ajoutez à cela que la fiabilité n’était pas au rendez-vous, que la boîte de transfert était fragile et capricieuse, que le moteur avait le réflexe de chauffer au moindre souci et que le système électrique était d’une délicatesse déconcertante et vous avez là une partie de la réponse expliquant son échec commercial.
Le modèle que vous pouvez voir photographié à l’intérieur d’un musée appartient au Lane Motor Musem de Nashville, au Tennessee. J’ai eu l’occasion de visiter l’endroit il y a quelques années, une caverne qui renferme une foule de modèles aussi rares qu’uniques.
Le Hobbycar est l’un d’entre eux.
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