« On n’a jamais trop de défenseurs », a déclaré Michel Therrien lors de l’embauche de Douglas Murray au mois d’août. Et Bergevin ne cesse de rappeler à tout le monde que si un jeune lui force la main, il va lui faire une place. Mais il n’a jamais dit laquelle…
Les estrades pour TinordiÂ
Or, selon ma source au dernier étage du Centre Bell (le gars qui s’occupe de changer les ampoules et de passer le plumeau sur les bannières), Jarred Tinordi est certain de demeurer à Montréal, mais s’il n’y a pas de place sur la glace, c’est dans les estrades qu’il sera. « Je l’ai vu monter et descendre les marches en courant durant une bonne demi-heure dimanche après-midi avant le match », m’a-t-il confié. « Lundi, il faisait ça aussi, mais il y avait un gars à côté qui le chronométrait. » Donc, si je me fie à ces informations, Tinordi suivrait une formation intensive pour vendre de la bière dans les rouges. Comme ça, il pourra regarder les matchs, apprendre de ses coéquipiers et se rapprocher des fans.
Beaulieu à l’infirmerie pour longtemps?
Pour Nathan Beaulieu, l’histoire est différente. Blessé à l’épaule au jour 2 du camp, il n’a pas encore disputé de match, même intra-équipe. On dit que sa blessure n’est pas sérieuse, mais une autre source dans les couloirs du temple du Canadien (le gars qui passe la machine pour cirer les planchers; tsé, ç’a comme deux roues qui « spinnent » dans l’autre sens en avant?) m’indique que Beaulieu a passé beaucoup de temps dernièrement avec l’infirmière de 19 ans en stage à l’infirmerie de l’équipe. « Les deux étaient là l’autre jour, pas de chandail, pas de bobettes, rien. Nathan avait l’air ben sérieux pis elle, elle n’arrêtait pas de dire : «Non, c’est comme ça qu’on fait ! Non, c’est pas là que ça va!» » Bref, comme on ne connaît jamais le nombre de joueurs qui va se ramasser à l’infirmerie et pour combien de temps, il me semble clair que la direction lui a demandé de réviser ses notions de biologie afin de pouvoir donner un coup de main aux soigneurs de l’équipe en attendant son tour.
Bond, Greg Pateryn Bond
Puis, il y a le cas Greg Pateryn, un défenseur aucunement flamboyant (certaines mauvaises langues diraient même qu’il fait passer Hal Gill pour un joueur de finesse) qui, malgré tout, fait le travail et récolte sa part de points, sans mettre son équipe « dans le trouble ». Sa discrétion est pourtant ce qui lui permettra de prolonger son séjour à Montréal. Selon un contact dans le milieu des bars de danseuses (que je croyais décédé dans un accident alliant crazy carpet, Jack Daniel et « ski-doo » qui descend le mont Tremblant), Pateryn aurait été engagé par le CH pour espionner les équipes adverses. « Y était aux danseuses dimanche soir. À l’autre bout du club, y avait la moitié des Bruins de Boston. À un moment donné, Milan Lucic pis David Krejci sont partis avec des filles dans des isoloirs. Juste quand ils étaient hors de vue, Greg a fait la même chose, mais il a choisi une fille qui aurait pu être sa mère. » Voyez-vous, ça, c’est se donner pour l’équipe! Pour être sûr que les Bruins restants ne se tournent pas en sa direction, il a sacrifié son plaisir et choisi la fille que personne n’aurait regardée. Et le lendemain, il se rendait comme si de rien n’était à son rendez-vous chez l’optométriste! Ça, c’est du professionnalisme!