Si vous ne le saviez pas, dans quelques jours je partirai pour couvrir les Jeux olympiques de Sotchi pour Affairesdegars.com, et cela me rend très nerveux…
C’est la première fois de ma vie que j’irai au Japon. Euh… on me souffle à l’oreille que c’est en Russie finalement… et ben! Anyway, tout ça pour dire que ça me stresse un brin. Hier, je n’arrivais pas à dormir et j’avais le goût de prendre une bière pour me relaxer un peu. Je me suis donc rendu au dépanneur du coin qui appartient à des Asiatiques. Bref, un de ces bons vieux dépanneurs québécois près de chez vous. Comme je n’avais pas beaucoup de sous et que je voulais avoir un petit feeling pour vous écrire un texte intéressant, j’ai opté pour la bonne grosse quille… le format 1,18 litre avec un pourcentage de 10,1 % d’alcool par volume. Je sais, ça goûte le Robitussin, mais c’est parfait pour un gars cassé comme moi! J’ouvre la porte, je prends la bouteille dans mes mains et je regarde dans le réfrigérateur à bières pour un apéritif d’avant-brosse… C’est alors que je tombe sur une bière de microbrasserie qui s’appelle « La petite pute »… Quoi? C'est bien con comme nom! Un nom irrespectueux. Furieux, j’en échappe ma bouteille qui ne se casse heureusement pas… parce qu’elle tombe sur la tête d’un chat… Pour ce qui est de ce dernier, il n’a pas eu la même chance que ma bouteille. Il est mort sur le coup comme si un Gaulois avait reçu le ciel sur la tête… Si ce chat était gaulois, il s’appellerait sûrement Têtécrapoutix…
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Je ramasse la bière et la replace dans le frigo. Non mais tsé, je ne suis pas fou au point d’emmener l’arme du crime chez moi… Mais que faire de ce qui reste du chat? Les mauvaises langues diront que sa place est dans un buffet chinois et non dans un dépanneur… Mais que faire si c’est un dépanneur chinois? Je commence à être nerveux, j’aurais besoin d’une bière! Après quelques secondes de réflexion, je ne vois qu’une seule solution : la caisse de 12! Au diable les dépenses, je dois camoufler mon geste au plus vite… Je décide d’entrer dans le réfrigérateur avec le chat (qui est aussi mou que le pouvoir décisionnel de Pauline Marois… oh! joke politique; mes patrons m'avaient pourtant dit de ne pas parler de politique, ok, je ne le ferai plus, c'est promis) et j’ouvre une partie de la caisse. Je dois faire vite pour ne pas éveiller les soupçons… Je débouche et je bois trois bières en deux minutes. Dans ma tête, je fantasme déjà que je réalise le crime parfait tout en accomplissant mon but original dans cette histoire : boire de la bière! Tout se passe selon le plan… Maintenant, entrons le chat dans la partie vide de la caisse.
Je tente de le mettre dans la caisse, il n’entre pas. Il est aussi raide que la super-poutre du pont Champlain… Solution? Boire plus de bières! Je bois une quatrième bière, une cinquième et une sixième… Il n’y a pas moyen de rentrer ce foutu chat dans la caisse! Même si la situation est stressante un brin, je ne suis plus nerveux… je suis tout simplement soûl et je m’en fous un peu… « Missieur! Qui fites-vous dans li frigo dipuis 10 minutes? », me demande une voix à l’extérieur du frigo. Merde! C’est le propriétaire et heureusement pour moi, il est trop poli pour entrer sans ma permission. Je ne veux pas qu’il voit son chat dans cet état-là… des sueurs froides envahissent mon dos! Normal, je suis dans un réfrigérateur. Je décide alors de prendre les grands moyens : je vide complètement la caisse et place le chat dedans. Tout ce qu’il me reste à faire, c’est de sortir rapidement du dépanneur et de laisser un 20 $ sur le comptoir tout en disant « garde la monnaie, merci, bye! ». Je deviens, l’instant d’une sortie, le Usain Bolt du 10 mètres dépanneur…
J’ai la caisse dans une main, le 20 $ dans l’autre. Je compte jusqu’à trois et sors en marchant comme un gars qui a une grosse envie et qui ne porte pas de couche, ça presse! Je lance le 20 $ vers le comptoir tout en lançant ma phrase. Je suis à 30 centimètres de la liberté. BANG! Je rentre carrément dans la porte qui est verrouillée. Il est 23 h 04! Il est trop tard pour acheter de la bière. Là, je suis foutu! C’est sûr que le propriétaire va s’en rendre compte… En plus, il y a un bout de queue du chat qui dépasse par un trou de la caisse. Il me regarde vicieusement comme si je venais de lui voler le contenu de sa caisse… Il sort du derrière de son comptoir avec une batte de baseball dans sa main droite et il avance sur moi. Mon cœur roule à mach 5… C’est clair, que je vais terminer dans un sous-sol avec une boule orange dans la bouche comme dans le film Pulp Fiction! Il ouvre grand, il va parler… Il dit…
« I came in like a wrecking ball… I never hit so hard in love… » Quoi? Il chante du Miley Cyrus… Quossé ça? Je me réveille brusquement… Eh oui, tout ça n’était qu’un rêve. Je me lève difficilement de mon lit, la langue aussi rude qu’un tapis de Turquie. Un peu perdu dans mes émotions, je regarde partout et je vois, tout près de ma valise de voyage, la fameuse bouteille de 1,18 litre vide que j’avais achetée la veille dans un dépanneur chinois. C’est terminé le 10,1 % pour moi… Je vais plutôt me tourner vers la vodka avant mon départ pour Sotchi. Il semblerait que ça se boit comme de l’eau. Je vous en parlerai dans ma chronique de la semaine prochaine…
D’ici là, je vous laisse avec un clip de Normand L’Amour qui chante une chanson sur moi… Je crois que c’est une belle façon de me connaître! Merci Norm!