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INDOCHINE : CRITIQUE DE « BLACK CITY PARADE »
Il y a quelquefois des artistes, on ne sait trop pourquoi, qui viennent nous chercher, ils nous plaisent, simplement. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans ces cas-là, mais en ce qui me concerne, c’est le cas pour Indochine. Pourtant, je vous garantis que ce n’est pas en réécoutant Canary Bay (1985) que je trouve du génie au groupe! C’est, avec un peu de recul, l’ensemble de l’Å“uvre qui me fascine aujourd’hui, mais déjà à l’époque, à leur arrivée sur la scène au début des années 80, il y avait, oui, ce magnétisme qui entourait le groupe des frères Sirkis.

Un disque accompli

Avec tout ce que la formation a traversé lors des trois dernières décennies, Nicola Sirkis apparaît aujourd’hui presque comme une légende de la musique. Il a réussi à ressusciter dans les années 2000 une formation que plusieurs croyaient prisonnière de l’époque 80. Vous vous rappelez en 2002 le méga-succès de la chanson J’ai demandé à la lune? Le son de l’album Paradize a ramené le groupe au premier plan des artistes français internationaux. Depuis, le succès et la reconnaissance ne quittent plus le groupe. Comment expliquer cela? La vision de Sirkis? Une énergie renouvelée? Oui, tout ça. L’expérience acquise permet aujourd’hui à Indochine de présenter un disque accompli. Ils ne sont plus la saveur « bonbon » du jour. Ils représentent carrément un des joyaux de la musique rock/pop européenne.

Il a fallu 14 mois pour concocter cet album, le 12e de la formation. Franchement, si on reconnaît la plume du groupe, l’approche musicale du « nouveau » Indochine, on ne peut que se réjouir de la profondeur qu’on retrouve en plus dans les textes et dans la musique. Bien sûr, pour aimer, vous devez apprécier la voix et les intonations de Sirkis, sans quoi, c’est peine perdue. Il est tellement dominant et à l’avant-plan, et en plus, malgré les années, il ne perd pas de cheveux!! Il peut encore aujourd’hui s’offrir des coupes extravagantes alors que la plupart de ses compères qui étaient là dans le temps du new wave, doivent se raser le crâne pour cacher leur calvitie (parenthèse humoristique lol!).

Pour revenir à la musique, allez visionner le clip proposé ici, soit celui de Memoria; quelle belle chanson! Le texte pourrait être destiné à son défunt frère… Et vous remarquerez que si le rock du groupe est dynamique, efficace, il a tout de même cette touche qui plaira aux fans des débuts, un peu rétro en quelque part dans une formule de maintenant. Parmi mes coups de cÅ“ur, notons Wuppertal, Traffic Girl et Anyway. Oui, oui, c’est un album francophone. Une chose à noter également, c’est que jusqu’ici, chaque disque du groupe, bien qu’excellents pour la majorité, offrait toujours quelques fillers; pas cette fois. C’est solide du début à la fin.

Indochine a su réécrire son histoire, et nous, c’est avec grand plaisir qu’on accueille chaque nouvel album.
Sachez que le groupe sera de passage au Québec le 24 mai prochain, au Centre Bell. Pour informations : cliquez ici !
Note : 9 sur 10

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