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D’ailleurs, l’adoption de cette nouvelle loi a créé une véritable polémique, et pas seulement aux États-Unis. Comment est-ce possible de ne pouvoir empêcher la venue d’un enfant non désiré, issu d’une situation traumatisante? C’est tout à fait inacceptable. On comprend pourquoi des milliers de personnes se révoltent. La loi prévoit que les médecins peuvent pratiquer une interruption de grossesse seulement en dernier recours, lorsqu’il y a une anomalie du fœtus ou encore, si la vie de la mère est réellement en danger. Dans tous les autres cas, un médecin qui s’adonnerait à cette pratique, non seulement perdrait le droit de pratiquer, mais serait également passible d’une peine d’emprisonnement allant de 10 à 99 ans.
Rappelons que l’avortement avait été légalisé dans tous les États-Unis en 1973. Comment, plus de 40 ans plus tard, avec tous les avancements dans la société, peut-on reculer et empêcher les femmes de choisir ce qu’elles feront de leur corps et de leur avenir? Sous seul prétexte que chaque enfant est une volonté de Dieu. On se croirait presque de retour à l’époque des barbares… On s’inquiète pour l’avenir de nos enfants, de nos filles et nos petites-filles. L’avortement est un choix qui n’appartient qu’à la femme en question, et à personne d’autre. On devrait justement penser à l’avenir de cet enfant non-désiré, qui possiblement manquera d’amour et qui souffrira de cette loi ignare. Bien sûr, l’avortement ne devrait jamais être utilisé comme moyen de contraception. Toutefois, il s’agit d’une façon tout à fait légitime d’éviter une vie difficile à quelqu’un qui n’a jamais rien demandé.
On peut imaginer le pire pour la suite des choses. Une femme qui tombe enceinte à la suite d’un viol ou autre événement traumatisant, qui ne voudra absolument pas de cet enfant, et avec raison, pourrait se rendre jusqu’à essayer de mettre fin à cette grossesse par ses propres moyens. Ou encore se rendre dans une quelconque clinique clandestine pas trop sûre. Dans ces deux cas, elle pourrait connaître une fin plutôt tragique…
Bref, où se trouve le sens moral dans cette nouvelle loi? Adoptée par une femme, mais votée par 25 hommes. De notre côté, qui sommes plutôt pro-choix, considérons que la femme devrait pouvoir être libre de prendre ses propres décisions. Quel est votre avis?
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