Voici ce qui, selon moi, sera le podium…
Médaille de bronze : États-Unis
Les Américains, les Russes, les Finlandais et peut-être même les Tchèques ont tous des formations qui aspirent à la médaille de bronze. Même si la Russie, évoluant à la maison, est le choix logique, je crois plutôt que les États-Unis complèteront le podium. Le portrait général de cette formation américaine n’est pas vilain. Plusieurs très bons éléments comme Phil Kessel, Ryan Suter, Zach Parise, Patrick Kane en plus de trois gardiens d’élite qui peuvent tous faire le travail, font des États-Unis une équipe aussi menaçante qu’elle l’était à Vancouver quatre ans plus tôt. Cependant, son manque de profondeur à la ligne bleue pourrait lui coûter cher.
Je crois à une demi-finale Russie contre États-Unis qui tournera à l’avantage des Américains, les locaux ayant une lacune plus grande que l’on peut se l’imaginer à la ligne bleue…
Médaille d’argent : Suède
La Suède a de nombreuses munitions qui lui permettront notamment d’être le seul pays scandinave à se hisser sur le podium.
Devant le filet, Henrik Lundqvist s’affiche comme la force de frappe majeure des Suédois. Le gardien de 31 ans a prouvé saison après saison qu’il était au minimum parmi les trois meilleurs gardiens de la LNH. Entre les saisons 2005-2006 et 2011-2012, celui-ci a remporté au minimum 30 victoires et est en voie de dépasser cette marque encore une fois cette année. En neuf saisons dans le circuit Bettman, la moyenne de buts alloués d’Henrik Lundqvist n’a dépassé qu’à seulement deux reprises la barre des 2,30.
Pourquoi Lundqvist sera-t-il un rouage aussi important aux succès de son pays? Parce que le point faible de l’équipe sera juste devant lui! On répète que la défensive gagne des championnats et c’est exactement ce qu’il manque aux Suédois pour grimper sur la plus haute marche du podium. Les trois meilleurs défenseurs du club, Oliver Ekman-Larsson, Erik Karlsson, ainsi que Niklas Kronwall compileront leur lot de point, mais défensivement, ils sont loin de rivaliser avec les Shea Weber, Ryan Suter et Zdeno Chara de cette planète. Les quatre derniers défenseurs de la formation, eux, n’ont pas de quoi effrayer quelconque attaque de ce tournoi olympique, ceux-ci étant Johnny Oduya, Henrik Tallinder, Alexander Edler et Jonathan Ericsson. La non-sélection controversée de Victor Hedman risque de faire très mal à cette brigade…
L’attaque est sans doute la troisième meilleure des 12 équipes, derrière celles de la Russie et du Canada. Cependant, la perte d’Henrik Sedin fera mal à l’offensive suédoise.
Médaille d’or : Canada
Sur papier, la formation canadienne domine les onze autres nations de ce tournoi. Cette équipe ne pourra pas se contenter d’une médaille autre que l’or.
L’attaque, alignant les plus grandes vedettes de la planète, par exemple Sidney Crosby, John Tavares, Ryan Getzlaf, Corey Perry, Rick Nash et Jonathan Toews, est, avec la Russie, à l’avant du peloton. Je ne serais tout de fois pas à l’aise d’affirmer hors de tout doute que la meilleure attaque est du côté canadien, même si c’est elle qui a le plus de profondeur.
Weber, Keith, Pietrangelo, Bouwmeester, Doughty, Subban, Vlasic et Hamhuis forment sans contredit la meilleure unité défensive du tournoi. C’est une force que le pays devra exploiter.
Le point d’interrogation demeure devant la cage. Si Price a été étincelant lors des deux semaines précédant la pause des Jeux olympiques dans la LNH, Luongo, lui, reste un gardien d’expérience qui a su prouver sa valeur à maintes reprises depuis le début de sa carrière. Dans le cas de Mike Smith, on l’a amené à Sotchi en sachant très bien qu’il n’agirait qu’en tant que troisième gardien. Peu importe qui sera devant la cage, celui-ci aura une tonne de pression sur les épaules, le poste de gardien de but étant crucial.