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«La bête du Lac – L’Abomination»: quand les gobelins décident d’attaquer un petit village du Québec

Tout porte à croire que nous sommes arrivés à la fin de l’histoire. Ovide va finalement découvrir ce qui se cache à l'intérieur de cette mystérieuse grotte près de son village. Et disons que ce qu’il va trouver va changer à jamais sa vie! 

Parallèlement, Oriance doit rejoindre le village d'Ovide avec ce mystérieux Irlandais. Ce dernier s’est préparé toute sa vie pour affronter une bête immense. Cependant, avant d’atteindre leur destination, l’homme va lui raconter l’origine de la bête du lac et ce que renferme la grotte dans laquelle Ovide est parti enquêter. 

Décidément, il s’agit du tome des révélations. François Lapierre ne laisse aucune zone d’ombre et prend vraiment le temps de nous dévoiler tous ses secrets. Ça a comme effet de rendre L’Abomination plus bavard que les autres chapitres. En revanche, les quelques blagues disséminées çà et là l’empêchent de nous assommer, tout en gardant notre intérêt jusqu'à la toute fin. 

Le scénariste n’a quand même pas non plus oublié les amateurs de sensations fortes, car les dernières planches mettent brillamment en scène la séquence la plus grandiose de la saga. Tous les protagonistes se retrouvent dans un combat des plus épique. 

Au dessin, Patrick Boutin-Gagné n’a aucun problème à nous plonger dans cet univers historico-fantastique. Pour donner du rythme au récit, il n’hésite pas à jouer avec la dimension des cases. Il peut aller dans le très petit, ainsi que dans le très grand. C’est un peu comme s’il zoomait et dézoomait à la manière d'une caméra. L’effet est intéressant et rend la bande dessinée encore plus dynamique. 

Les quelques créatures qui peuplent L’Abomination s’inspirent de la mythologie celte (on l'aura compris), mais également, et ça, c’est plutôt rare, de la mythologie amérindienne. Même les grands amateurs de fantastique seront surpris par la singularité des monstres qu'ils croiseront. La plupart d'entre eux valent le détour!

Verdict

Après la lecture de ce dernier chapitre, force est d’admettre que François Lapierre et Patrick Boutin-Gagné ont respecté leur pari. Ils ont su imaginer un récit crédible, palpitant et original qui ne se déroulait pas dans un coin reculé de l’Europe, mais bien dans notre belle province! Le Québec possède une histoire riche et il serait tant que les auteurs de bandes dessinées s’en inspirent! 

La bête du Lac, tome 3 – L’Abomination 

François Lapierre et Patrick Boutin-Gagné

48 pages

Glénat Québec 

Cote : 4 étoiles sur 5

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