Aller au contenu

La fin de Strikeforce?

Auteur: Alain Fournier
Partagez : facebook icon twitter icon
La fin de Strikeforce?

Les rumeurs de dissolution sont bien présentes concernant l’avenir de la promotion Strikeforce. La promotion, que plusieurs considèrent comme étant la deuxième en importance au monde, avait déjà annulé l’événement prévu le 29 septembre dernier à la suite de la blessure subie par le champion Gilbert Melendez.
 
À peine quelques semaines après ce dur coup, voilà qu’une nouvelle tuile s’abat sur la promotion. Un autre champion tombe au combat : Luke Rockhold devait défendre sa ceinture contre Larsin, mais il s’est blessé au poignet, ce qui entraîne l’annulation du combat.
 
Cette carte avait déjà subi une coupure importante alors que Daniel Cormier, champion du tournoi des poids lourds, devait affronter Frank Mir dans ce qui devait être le dernier combat de poids lourds de l’histoire de la promotion. Quelques semaines à peine après l’annonce du combat, Mir a dû déclarer forfait, s’étant blessé à l’entraînement. Depuis, Cormier n’a toujours aucun adversaire.
 
Daniel Cormier est présentement le seul combattant poids lourds encore sous contrat avec Strikeforce. À la suite de l’achat de la promotion par Zuffa (également propriétaire de l’UFC), en mars 2011, il avait été annoncé que le gagnant du tournoi déjà en cours des poids lourds obtiendrait un contrat avec l’UFC. Certains des autres combattants de la division suivraient, selon leur fiche et leur rendement. Ce fut le cas pour Dan Henderson, notamment.
 
Il est normal que des combattants sous contrat avec l’UFC ne veuillent pas prendre le risque de se battre sous Strikeforce et de perdre contre Cormier. Ils auraient beaucoup à perdre. Cependant, avec la blessure de Rockhold et le manque d’adversaire pour Daniel Cormier, l’annulation complète de la carte du 3 novembre semble le scénario le plus probable, bien que rien ne soit encore confirmé.
 
Les conséquences à la suite d’une annulation
 
Les conséquences pourraient être très néfastes pour Strikeforce. En premier lieu, le réseau Showtime, qui présente les événements, pourrait voir ces annulations comme un bris de contrat, puis mettre fin à leur alliance.
 
Sans réseau de distribution, Strikeforce ne pourrait survivre bien longtemps, d’autant plus que son plus proche rival, la promotion Bellator, gagne en popularité depuis son contrat avec Spike TV, ancien diffuseur de l’UFC.
 
L’annulation de deux événements en si peu de temps nuirait également à la crédibilité de Strikeforce auprès des amateurs, des combattants et des commanditaires. Il pourrait alors devenir tentant pour ces derniers de se tourner vers d’autres promotions.
 
Il est certain que Zuffa transférerait les meilleurs combattants vers l’UFC, ce qui pourrait, du même coup, régler les problèmes de blessures avec la promotion, puisqu’elle aurait plus de combattants pour en remplacer en cas de blessures.
 
Qu’arrivera-t-il avec les combattantes?
 
Strikeforce est reconnu comme étant la promotion en importance en ce qui a trait aux femmes qui pratiquent ce sport. Les championnes de la promotion sont ainsi reconnues comme les meilleures au monde. Mais qu’arrivera-t-il au combat féminin si Strikeforce s’éteint?
 
Étrangement, cela pourrait être bénéfique pour elles. Depuis le début de l’année, une promotion entièrement féminine a vu le jour : Invicta FC. En moins d’un an, Invicta a déjà présenté trois événements et couronné une championne. Plusieurs pensent même que l’UFC aurait volontairement présenté son événement UFC on FX 5 un vendredi pour ne pas nuire à Invicta FC 3, puisque généralement, ces événements de l’UFC sont présentés les samedis.
 
De plus, Strikeforce avait accepté de « prêter Â» certaines combattantes à Invicta FC pour rehausser sa carte et garder actives ses combattantes. Était-ce un signe de la fin des opérations pour Strikeforce? J’en doute fort. De fait, peu de combats féminins se retrouvent sur sa carte et ses combattantes, sous contrat, n’avaient donc pas autant d’opportunités de se battre. Avec Invicta, elles ont plus de chances d’avoir un combat régulièrement.
 
Le président de l’UFC, Dana White, s’est également montré ouvert, pour une première fois, à présenter des combats féminins lors d’événements de l’UFC. Il a notamment mentionné que Ronda Rousey, actuelle championne des 135 livres pour Strikeforce, pourrait se retrouver avec l’UFC prochainement.
 
Donc, il serait facile de concevoir une entente entre Invicta FC et l’UFC pour le partage des combattantes. L’UFC présenterait des combats féminins en importance, tels qu’une revanche possible entre Ronda Rousey et Miesha Tate. Invicta FC ne serait pas en reste, ajoutant ainsi une profondeur dans les choix des combattantes.

Plus de contenu