Jusqu’au début de ce conflit, le Québec passait pour être le champion du monde toutes catégories du compris et de la négociation. Mais au fil des mois, chaque jour, le Québec se réveillait comme un boxeur sonné, mis KO par son adversaire!
Avec l’ouverture actuelle, pouvons-nous encore nous regarder dans la glace et nous dire : « nos luttes ont construit nos droits. Et nos résignations les détruiront. Mobilisons-nous ». Sans passion ni esprit revanchard, observons les comportements des uns et des autres. Comment, dans une société « civilisée », des hommes et des femmes aussi intelligents sont incapables du moindre compris?
Depuis quelques jours, tout n’est plus pareil. Les doyens et les étudiants ont perdu leurs facultés au profit de la rue! Un nouveau vocabulaire a fleuri : tribunal, ultimatum, injonction, outrage à tribunal, FECQ, FEUQ et CLASSE, pas celle-là , l’autre, celle qui dit non et refuse d’utiliser le verbe « condamner », puis finit par dire oui et non!
Oui, le verbe est le noyau, le pivot de la phrase. Cette grève étudiante le prouve encore. Le verbe « condamner » est désormais l’élément essentiel, le préalable à la négociation! Si ceux qui refusaient d’utiliser ce verbe « fort » venaient enfin à l’utiliser, qu’adviendrait-il? Ils iraient s’asseoir à la table de négociation. Et puis? Le statu quo…
Que faisons-nous souvent de nos engagements sociaux et électoraux? Nous sommes dans une société d’images. Le paraître, le semblant, le passer pour, l’avoir l’air et le show l’emportent sur l’essentiel, le vrai.
Québec ne te souviens-tu plus? As-tu perdu tes mots magiques de réconciliation, compromis, « l’acceptation » de l’autre, pardon, je m’en excuse! Que les temps sont changés! Est-on fiers du record Guinness? Nous sommes de ceux et celles qui ont mené la plus longue grève de l’Histoire du Québec. Nous sommes de celles et ceux qui ont tenu tête aux étudiants pendant la plus longue grève de l’Histoire du Québec. Ces records, à mon modeste sens, ne peuvent avoir de sens que s’ils soutiennent cette pensée « nos luttes ont construit nos droits. Et nos résignations les détruiront. Mobilisons-nous ». Que non. Il y a une ouverture. Pourquoi avoir attendu? Pourquoi avoir joué avec les nerfs des Québécois? Pourquoi cette ouverture tardive? Heureusement, mieux vaut tard que jamais, mais sous la cendre le feu.
Malgré la gravité de certains actes, il se trouve des gens bien-pensants pour rire et faire de l’humour sur les malheurs des uns et des autres. Ont-ils perdu le Nord?