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La pornographie aujourd’hui

Auteur: Jasmin Tremblay
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La pornographie aujourd’hui

Situation

Félix-Antoine, 30 ans, vit avec son amoureuse depuis près de 5 ans. Notre
bonhomme est un gars sympathique, qui a beaucoup d’entregent. La voiture de
luxe allemande qu’il s’est payée le printemps passé témoigne plutôt bien de son
petit côté artificiel. Il faut préciser que la bagnole est usagée et qu’elle
pisse l’huile constamment, mais bon, ça reste quand même une allemande… Malgré
le fait que Félix-Antoine se trouve équilibré, celui-ci traîne secrètement le
même boulet que de nombreux hommes. Lorsque l’occasion se présente, aidé de son
ordinateur, il se rend sur son site porno de prédilection afin d’expulser sa
sauce en un temps record. Depuis l’avènement des téléphones intelligents,
Félix-Antoine a désormais accès à porno et orgasmes sur le pouce. Notre bonhomme
trouve que d’utiliser son imagination pour s’exciter, « ça fait tellement 1995 ».

En discutant avec ses amis, Félix-Antoine a réalisé que plus il se
tripote sur le Net, moins il désire son amoureuse. Et à l’inverse, moins il
consomme de pornographie, plus il affectionne les courbes de sa douce. Le porno
a donc un effet direct sur sa relation affective. Est-ce que cette situation
est problématique?

Explication

Elle semble si loin l’époque où les jeunes pubères découvraient leur
sexualité en feuilletant le catalogue Sears.
Je ne vous apprendrai rien en précisant que la section des soutiens-gorge a
laissé sa place à des vidéos pornos crues et terriblement accessibles. Pas
besoin de préciser qu’une majorité de jeunes font leur éducation sexuelle en observant
les « prouesses » des acteurs et actrices pornos; cette même génération qui, à
partir de maintenant, risque de traîner la pornographie dans le fond de ses
poches. Ces mêmes jeunes pour qui l’accessibilité immédiate trouve une
importance capitale dans les choix qu’ils font. Le manque d’éducation sexuelle,
couplé à l’accessibilité aux contenus explicites, pousse la jeunesse à avoir
des comportements à risque.

Je me sentirais mal de ne pas souligner la contribution de toutes ces
similistars qui, par manque de talents, exposent corps et comportements
sexuels subjectifs. Cela, bien sûr, afin d’encaisser le chèque qui vient
indirectement avec les scandales recherchés. La faute revient à ceux qui donnent
de l’attention à ces modèles misérables, lesquels contribuent à
l’hypersexualisation de la société.

Solution

Il serait étonnant de constater que, du jour au lendemain, l’accès à la
pornographie ait disparu du bout de nos doigts. Pour contrebalancer cette
industrie colossale, il est essentiel de faire contrepoids à l’école et à la
maison. L’éducation sexuelle doit être ramenée à l’importance du développement
d’une relation affective plutôt qu’à la simple reproduction des mécaniques observées
dans les films pornos.

Pour ce qui est de Félix-Antoine, afin de l’aider à réaliser qu’il a
une dépendance à la pornographie, questionnons-le sur le malaise ressenti si,
du jour au lendemain, il n’était plus en mesure d’accéder à du contenu adulte
pour se tripoter. Sa situation est problématique, car la relation amoureuse de
Félix-Antoine est affectée par sa consommation quotidienne. Prendre conscience
de sa dépendance afin de s’émanciper de cette routine malsaine bonifiera
grandement la qualité du lien affectif avec sa conjointe.

Si tu as aimé cette chronique, je t’encourage fortement à faire la
lecture de L’HYPERSEXUALISATION : EUX (PARTIE 1) ainsi que de L’HYPERSEXUALISATION : NOUS (PARTIE 2).

Note à moi-même : Écrire sur l’humour versus la moquerie lors
d’une prochaine chronique.

Au plaisir!

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