Aller au contenu

La puissance chinoise

Auteur: Éric Doyon
Partagez : facebook icon twitter icon
La puissance chinoise

Depuis plusieurs années déjà, nous constatons l’espace toujours plus grand qu’occupe la Chine dans le commerce mondial. Mais au début, on se contentait de dire que tout ce que la Chine faisait, ce n’était pas bon, juste une imitation de ce que l’Occident faisait. Nous savons aujourd’hui que ce n’est plus le cas.
 
Il en est de même pour tout ce qui touche au domaine militaire chinois. On a longtemps sous-estimé le matériel qui équipait l’armée, la marine et l’aviation chinoise. Il y a quelques semaines, une nouvelle est venue ébranler notre conception de l’ordre mondial : le 10 août dernier, la Chine venait de mettre à l’eau son premier porte-avions!
 
Pour la Chine, il s’agit d’un pas de plus dans sa quête pour un titre de « superpuissance Â». Il faut savoir que le fait de posséder un porte-avions pour un pays procure un prestige incroyable à sa marine. Et le fait n’est pas exagéré, car la puissance que peut déployer un tel bâtiment en n’importe quel endroit dans le monde peut faire la différence entre la victoire ou la défaite lors d’un conflit. La simple présence d’un porte-avions et de ses escortes suffisent pour étouffer toutes velléités.
 
Le plus drôle dans cette histoire du porte-avions chinois, c’est qu’au départ, il s’agissait d’un ancien porte-avions (ou porte-aéronefs) soviétique, le Varyag (un bâtiment plus grand que le Charles-de-Gaulle français et juste un peu plus petit que les porte-avions américains de la classe Nimitz!), qui fut vendu à la Chine il y a quelques années pour en faire un casino flottant.
 
C’est camouflé derrière cet artifice que les Chinois font entrer la technologie qui leur manque. Ils ont aussi acquis l’ex-Melbourne de la Marine australienne (frère jumeau de notre ancien porte-avions canadien, le Bonaventure) pour des raisons similaires et certains prétendent que c’était pour en étudier la structure.
 
Quoi qu’il en soit, il faudra cesser de penser que la Chine est en retard sur nous avec ses forces militaires « désuètes Â», car elle nous souffle dans le cou. Bien sûr, le porte-avions n’est pas encore opérationnel, mais les Chinois nous réservent encore bien des surprises. 

Plus de contenu