Dans mes premières chroniques pour Affairesdegars, je vous ai expliqué ce qu’est la reconstitution historique et quel est son origine. Au cours de mes prochaines chroniques, je vous expliquerai l’ABC des démarches pour ceux qui trippent assez sur le sujet pour se joindre à la famille des reconstituteurs historiques.
Pour débuter, qu’est-ce qui pousse un gars (bien sûr il y a aussi des femmes qui ont cette passion; ma femme et mes filles en sont des témoins vivants) à vouloir pratiquer ce loisir? Comme pour n’importe quelle passion, il y a une part d’inexplicable. Pourquoi je trippe sur le hockey, les « chars », la politique ou la collection d’œuvres d’art abstraites? Pourquoi mon meilleur chum, lui, est allumé par la danse, le poker et la plongée sous-marine? Personne ne le sait exactement. Il y a probablement des considérations culturelles ou liées à l’expérience du sujet. Ce qui unit les reconstituteurs historiques, c’est bien sûr l’amour de l’Histoire.
Mais si on aime l’Histoire, il y a des périodes de celle-ci que l’on préfère et c’est généralement vers elles qu’on jettera notre dévolu pour investir temps et argent dans ce noble passe-temps. Pour moi, la période coloniale de la Nouvelle-France avait une longueur d’avance depuis mon enfance. L’aspect militaire de cette période (les compagnies franches de la marine et la Guerre de Sept Ans) m’a toujours fasciné. Même lorsque je jouais aux blocs LEGO, je recréais des batailles entre Anglais et Français…
En vieillissant, entre mes recherches de généalogie et mes lectures sur la Nouvelle-France, les LEGO ne suffisaient évidemment plus à me satisfaire. Je voulais moi-même vivre cette épopée que mes ancêtres avaient vécue. Mes visites sur des sites comme fort Chambly ou la forteresse de Louisbourg avaient l’allure d’une quête mystique. J’enviais les employés de Parcs Canada qui travaillaient vêtus de leurs rutilants uniformes ou habits d’époque, croyant inaccessible, pour le commun des mortels, la chance de le faire moi-même.
Puis un jour, le destin a mis sur mon chemin un gars qui appartenait à un groupe de reconstitution et qui est allé dans la classe d’une de mes filles à l’école. Je l’ai rencontré et ce fut le déclic! Depuis, ma vie a changé. Je « vis » ma passion à plein avec un groupe de gars (et de femmes) fantastiques. Dans mes prochains articles, j’expliquerai quelles sont les démarches pour joindre un groupe de reconstitution pour les gars qui voudraient expérimenter de façon concrète leur amour de l’Histoire.