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Les soldats victimes de la « petite vérole »
Il y a de cela plusieurs années, lors d’une visite d’un site où les Américains en fuite s’étaient retranchés en 1776, un guide-interprète nous raconte que sous nos pieds se trouve un ancien cimetière militaire où des centaines (on parle de près de 900 soldats) de militaires morts de blessures et de la variole y seraient enterrés depuis plus de 200 ans. Nous lui demandons si des fouilles archéologiques ont eu lieu dans le cimetière afin d’y trouver armes, boutons, ustensiles et autres objets d’intérêt et c’est à ce moment qu’il nous dit que non car il y aurait des risques de réveiller la variole contenue dans les ossements… Stupéfaction des gens sur place, puis on continue la visite.
La variole ou « petite vérole »
Dès l’arrivée des Blancs en Amérique, la variole suit de près. Bien sûr elle dure pour les Européens, mais encore davantage pour les Amérindiens qui n’ont aucune immunité contre ce genre de maladie. La Huronie sera presqu’anéantie en 1639 entre autre à cause de la variole apportée par les Jésuites. Cette maladie caractérisée surtout par ses pustules ou boutons, a donnés l’appellation de « picotés » aux gens qui en sont atteints et en anglais à « small pox ». La guerre fut aussi un excellent moyen de propagation de la maladie d’une région à l’autre, d’une colonie à une autre. Lors de la Guerre de Sept Ans, les troupes de Montcalm et la population de Québec en souffrir énormément, tout comme les troupes anglaises qui attaquaient. Comme on l’a vu, lors de l’invasion américaine du Canada en 1775-1776, la « petite vérole » comme on l’appelait aussi à l’époque, a causé de grands ravages. Mais les restes de ces victimes peuvent-ils être toujours porteurs du virus de la variole si on les déterre?
Dormir sur ses deux oreilles…
L’Organisation Mondiale de la Santé a confirmé en 1980 l’éradication complète de la variole partout sur la planète, ce qui rend les risques de contamination quasi nuls. Deux sources du virus demeurent toutefois dans le monde en laboratoire : une aux États-Unis et l’autre en Russie. Pour ce qui est des cimetières où des centaines de variolés ont été enterrés, il n’y a pas grand peur à avoir, car le virus peut survivre jusqu’à quelques mois dans certains cas et la dernière épidémie de variole au Québec remonte à 1885.
Alors, aucune crainte à avoir et ne vous privez pas de visiter nos magnifiques sites historiques; y’a des choses plus dangereuses pour vous!
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