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La violence psychologique au travail : comment réagir?

Situation :
 
Lundi, 4 h 49. Bruno est dans son lit. Les yeux ouverts depuis trop longtemps, il réfléchit à son travail. Tourmenté par les nombreux sous-entendus d’un collègue, Bruno a envie de démissionner. Travailler est maintenant tellement pénible pour lui. Il aime pourtant ses tâches, son horaire et son salaire. En contrepartie, il est épuisé d’encaisser les attaques subtiles de son confrère. Lorsqu’il est au travail, Bruno a l’impression d’avoir le regard de son collègue qui le surveille et lui pèse sur les épaules. Il faut dire que le confrère en question n’hésite jamais à aller se plaindre du travail de Bruno à leur patron. Malgré son bon rendement, Bruno en vient à remettre en doute tous les actes qu’il pose au bureau. Même s’il fait des efforts pour conserver un bon climat de travail avec son collègue, la situation ne change pas. C’est la première fois de sa vie que Bruno a l’impression de ne pas pouvoir résoudre une situation conflictuelle.
 
Explication :
 
Commençons par faire la différence entre violence verbale et violence psychologique. Si vous êtes en voiture et qu’un inconnu vous insulte, il s’agit de violence verbale. Par contre, si une personne dirige vers vous des commentaires négatifs à plusieurs reprises, nous tombons dans un pattern de violence psychologique. Les principales caractéristiques de cette forme de violence se trouvent dans la durée et la constance. Les sous-entendus, les regards ainsi que les soupirs méticuleusement placés la définissent également. Pas besoin de vous dire que lorsque tous les ingrédients de l’agresseur sont réunis, le climat se détériore rapidement. Parlant des agresseurs, il s’agit souvent de personnes réfléchies qui sont conscientes des gestes qu’elles posent. Par contre, celles-ci sont peu sensibles aux conséquences néfastes de leurs comportements. Les individus qui subissent la violence psychologique doivent éviter de l’encaisser; ils doivent réagir.
 
Solution :
 
La première chose que Bruno doit faire avant de demander à son collègue de se remettre en question est de reconsidérer lui-même ses propres comportements. Y a-t-il des changements qu’il peut apporter pour améliorer le climat? Sinon, lorsque nous croyons qu’un individu est malveillant à notre égard, la première chose à faire est de lui en parler directement. Oublions les engueulades et les contre-attaques. Reflétez-lui ses comportements inadéquats et faites-lui part des émotions que cela provoque en vous (anxiété, tristesse, angoisse, nervosité, sentiment d’injustice, etc.). Si, malgré votre bonne foi, la situation ne s’améliore pas, allez voir votre supérieur immédiat afin qu’il puisse régler le litige. Sincèrement, j’ai vraiment envie de vous dire qu’il est toujours possible de remédier à la violence psychologique. Par contre, pour ce faire, il faut que l’agresseur en ait le désir. Si la situation ne change pas, évitez d’y laisser votre énergie. S’éloigner des pommes pourries est souvent la meilleure façon de sauver sa pelure.
 
Note à moi-même : Écrire sur les autres formes de violence lors des prochaines chroniques.
 
Au plaisir!

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