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Je ne suis pas le seul à t’avoir remarquée. Ils sont nombreux à se retourner sur ton passage. Il est déconcertant de voir avec quelle aisance tu arrives à faire monter la testostérone d’un seul coup chez tous les mâles de notre quartier, à ma plus grande fierté. C’est à toi que sont associés les mots mini-jupe, sandales, mollets définis et bretelles spaghetti.
Il ne suffit que d’un seul reniflement de ton odeur associée à celle d’un steak cuit à point sur un barbecue. Une belle pièce qu’on a tendrement badigeonnée, tapotée coquinement, puis tournée et retournée jusqu’à ce que la salive nous monte à la bouche.
Je t’imagine jour et nuit, à mon plus grand plaisir. Dévêtue, étendue; comme une belle brassée de vêtements qu’on sort de la laveuse et qu’on étend sur la corde. Je me rappelle du mouvement de va-et-vient et du sentiment de bien-être que cette poulie bien huilée me procure. Secoue fermement, défroisse, pince, pince. Encore et encore.
Quand tu me donnes un avant-goût de ce qui m’attend plus tard, je me bombe le torse d’orgueil et deviens presque animal. Le choc thermique, la sueur froide tout le long de ma colonne, c’est dans ma plus belle position que je plonge sans retenue dans une piscine de plaisirs. Une « petite saucette » rapide parce que tu n’es pas encore tout à fait prête. Juste pour confirmer que tu es bel et bien là et faite pour rester.
Ton charmant grognement, s’apparentant à un son de tondeuse, me donne le goût d’empoigner fermement mon engin à deux mains : tire, donne du gaz, choke, tire, donne du gaz, démarre. Dans un parfait contrôle, dessiner des sillons dans ta broussaille, le faire le plus souvent possible et parfois même y ajouter un petit accessoire. L’outil de précision qui fait tous les racoins du terrain, qui assure un fini impeccable et qui fera rougir le voisinage.
Mais depuis quelque temps, je te sens réservée. Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a déplu? J’ai l’impression que tu t’éloignes un peu plus chaque jour. Chaque fois que je me résonne, tu me rappelles à grands coups de pelle que rien n’est acquis. Je te promets que je ferai attention à toi. Qu’on se paiera du bon temps en tête à tête sur le patio avec une frette à la main, comme dans le temps.
Inspire et hume comme il fait bon vivre quand on est ensemble. Oublie toutes les petites crottes qu’on a laissé geler sur notre chemin et qui décongèlent au passage. Focalise plutôt sur le toit ouvrant de notre relation. Abandonne-toi et affiche tes couleurs! Montre-moi tes bourgeons, dévoile-moi tous tes jardins et dis-moi une fois pour toutes, ma douce saison du printemps, quand reviendras-tu?