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« Ben voyons Charlie, il n’y a rien de dégoûtant là-dedans, on fait ce que tous les amoureux font : on s’aime et on le démontre en s’embrassant! »
Elle, de répliquer : « Vous n’êtes même pas des vrais amoureux! C’est vrai, vous n’avez même pas de bagues! »
En mon for intérieur, j’ai envie de lui répondre avec le ton le plus sarcastique du monde : ça sert à quoi de se marier?
Tant qu'à moi, ça sert à vivre des semaines de blonde sous pression. Ça sert à se faire juger sur le choix que tu as fait de la salle, à recevoir les critiques « constructives » des convives sur le repas servi, sur l’animation et sur l’ambiance générale. Ça sert à réunir plein de gens que ça fait longtemps que tu n’as pas vus. Ça sert à réaliser qu’il y avait une raison pour laquelle ça faisait longtemps que tu ne les avais pas vus. Bref, ça sert à brûler 15 000 $.
Mais non, j'y vais plutôt de cette façon…
« Tu sais mon petit cœur, on n’a pas besoin de bagues pour être des amoureux. La plus belle preuve de tout ça, c’est que nous t’avons fabriquée. Tu sais ce que ça prend pour fabriquer un bébé? Un papa et une maman qui s’aiment… »
Ma blonde me lance le regard du : « Oh là là, tu t’aventures sur ce terrain glissant? Bonne chance! » et ajoute qu’en 2014, il n’y a pas que cette seule et unique possibilité de vivre la parentalité.
« Ouais ben. En fait, c’est vrai. Ça ne prend pas nécessairement un papa et une maman pour faire un bébé. Ça peut être deux mamans ou deux papas… »
Gros yeux de ma blonde qui suggèrent le « pas nécessairement! ».
« Ouin c’est vrai. In vitro. Ok, alors ça prend une maman qui a des sous mais qui n’a pas trouvé son prince et qui va à l’hôpital pour se faire mettre un bébé dans son ventre… »
Gros yeux découragés de ma blonde qui trouve que je vais un peu loin…
J’allais oublier l’adoption!
« Il est aussi possible de se faire venir un bébé. Tu choisis alors sa couleur, son âge, son sexe ou encore, tu demandes à quelqu’un que tu connais de t’en faire un. »
Gros yeux de ma blonde qui suppose mon trop de plaisir à imaginer le dernier scénario.
« Finalement, oublie donc tout ça. Tout ce que tu as à savoir, c’est qu’en 2008, papa et maman ont appelé une belle et grande cigogne qui s’est perchée sur notre toit par une chaude journée du mois d’août et qui nous a laissé, dans un panier tressé, la plus belle petite fille qui soit : toi! Une petite fille intelligente et curieuse, qui aura tout le temps qu'il faut pour demander à ses professeurs comment arrivent les bébés. »
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