L’anthrax, une arme de destruction massive qui vit toujours… dans le Saint-Laurent!
Auteur: Éric DoyonÀ LIRE AUSSI : Les 10 pays les plus sécuritaires… et les plus dangereux du monde
Grosse Île
Suite à des épisodes de choléra au début du XIXe siècle en Europe et au Canada, les autorités coloniales ont aménagé sur une île en face de Montagny, à Grosse Île, une station de quarantaine pour les immigrants, irlandais notamment. Pendant plus de cent ans, Grosse Île servit à cette fin et en 1937, grâce aux avancées de la médecine, on décida de fermer l’endroit jugé inutile.
L'Anthrax développé en secret
Puis vint la Seconde Guerre mondiale où la victoire devenait un enjeu absolu. C’est dans cette optique que le Projet N, une entreprise canado-américaine, fut mis en place pour développer en secret ici même, au Québec, à quelques kilomètres de Montmagny, une arme de destruction massive bactériologique très puissante : l’Anthrax ou la « maladie du charbon ». Avec une production de 439 litres d’Anthrax au total de 1942 à 1944, Grosse Île servit à développer une arme qui pouvait éradiquer 30 fois la population mondiale avec ses 70 milliards de doses mortelles potentielles! Même Adolf Hitler avait renoncé à developper de telles armes…
L’Anthrax dans le fleuve
La guerre semblant en bonne voie d’être gagnée, il fut décidé de se débarrasser de cette gênante production d’un effroyable poison. Il semblerait que l’on ordonna de mettre l’Anthrax dans une solution de formaldéhyde dans des barils en acier et qu’on les ait jetés dans le fleuve St-Laurent afin de les dissimuler à tout jamais. Comme la bactérie de l’Anthrax peut survivre près de cent ans dans des conditions extrêmes, on peut se demander ce qui arriverait si l’Anthrax fuyait les barils. Serait-ce moins pire qu’un déversement de pétrole? Le pire dans tout ça, c’est qu’il semble que personne n’en sache rien. L’idée d’essayer de retrouver ces petits cadeaux du passé ne me semble pas trop mauvaise.
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