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Le Code Noir: l’abomination de l’esclavage

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La traite des noirs

Au XVIIe siècle, les grands empires coloniaux comme l’Angleterre, la France et la Hollande, voient les Antilles leur fournir une occasion en or de faire de très gros profits avec la culture de la canne à sucre. À cette époque, le sucre correspond au pétrole d’aujourd’hui! Mais comme il n’y a pas de mécanisation à ce moment, ça prenait des bras, beaucoup de bras pour amasser la canne à sucre. L’importation d’esclaves noirs d’Afrique, ou « nègres » (qui vient de l’espagnol negro, noir en français), fut la solution la plus économique et facile à ce moment.

Le Code Noir

Des règles concernant l’esclavage durent être mises en place afin de palier à un certain vide juridique en France, car l’esclavage n’existait pas avant ce temps. En 1685 est promulgué par Louis XIV un Édit sur l’esclavage des noirs dans les Antilles. Plus tard on l’appellera le Code Noir. Son premier objectif : réaffirmer la souveraineté de l’État dans les terres lointaines et créer des conditions favorables au commerce de la canne à sucre. C’était juste une affaire de « buisness », mais avec tout ce que ça comporte de souffrance pour des dizaines de milliers d’esclaves.

On a pensé à tout!

Les articles du Code Noir régissaient tout ce qui entourait la vie et la mort des esclaves. Par exemple, il y avait un article (art.25 de l’Édit de 1685) qui obligeait les maîtres à nourrir et vêtir leurs esclaves. L’article 42 interdit encore aux maîtres de torturer les esclaves sous peine de confiscation et d’amende, par contre  ils conservent le droit d’appliquer des corrections corporelles comme la flagellation ou le marquage au fer rouge et même le coupage d’oreilles si l’offense est jugée assez grave. Les esclaves « sont meubles » pouvant être vendus, achetés, donnés ou saisis! Cependant, ils ont une « personnalité juridique » (titulaires de droits et de devoirs) ce qui fait qu’ils peuvent témoigner, posséder un pécule ($) et se plaindre. Mais leur parole ou témoignage ne vaut pas grand-chose car ils sont considérés tout au plus comme des enfants, donc peu crédibles. Il est également prévu les règles de métissage. Un homme libre qui a des enfants avec une esclave, ceux-ci auront le statut de leur mère, soit celui d’esclave. Si un esclave a un enfant avec une femme libre, l’enfant sera libre… Bref, tout est prévu pour les esclaves, sauf la dignité et la liberté.

Faut que ça change!

Au cours du XVIIIe siècle, les opposants de l’esclavage commencèrent à se faire entendre avec force et en 1794, dans le courant de la Révolution française, l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises fut décrétée, mais ce n’est qu’en 1848 qu’il fut interdit en France. En Angleterre, l’esclavage fut interdit en 1833 dans tout l’empire britannique et aux États-Unis, ce fut en 1865 suite à la guerre de Sécession. Mais il faudra des générations aux Noirs pour prendre enfin leur place et aspirer à l’égalité et au respect. Le mois de février, qui est aussi appelé le « Mois de l’histoire des Noirs », est un bon moyen de mettre en valeur l’apport de la communauté noire au Canada comme aux États-Unis. Dommage que ça n’ait pas inspiré davantage nos voisins du sud…

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Février est le Mois de l’histoire des Noirs

Sources:

www.tlfq.ulaval.ca

fr.wikipedia.org

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