Une course contre la fin du monde
On reprend les protagonistes là où on les avait laissés dans Le Grand Hiver. Yngvild va bientôt pouvoir soigner son ami Bjarnulf et chasser la terrible malédiction qui pèse contre lui. Le Centurion Phocas, un soldat de l'Empire romain d'Orient, est affecté à un nouveau poste. Les Völsung, de leur côté, doivent quitter la sécurité du royaume des elfes pour éviter d’être anéantis par le fléau qui ravage Elfheim. L’ennemi n’a jamais été aussi proche.
Ce sera l’occasion pour nos héros de rencontrer de nouveaux personnages. Yngvild fera la rencontre des Nornes, tandis que nos deux enfants hors du commun rencontreront Njord. Cette rencontre changera à jamais le cours de leur vie.
Depuis le dernier tome, on sent que le rythme s’est accéléré. Le temps presse. En fait, on pourrait même dire que Le Sang d'Odin prend des allures de véritable course contre la mort. Le temps n’est plus à la réflexion, mais à l’action.
Pas le temps de s’ennuyer
Encore une fois, le scénario est scindé en plusieurs sous-intrigues qui alternent à mesure que l’on progresse dans notre lecture. Les auteurs sont devenus des maîtres dans cette technique et ils le prouvent ici une fois de plus. Pour ce huitième tome, Jarry a voulu se focaliser surtout sur l’histoire de Yngvild et des Völsung. Phocas est un peu mis de côté ou, en tout cas, ses actions semblent avoir moins d’impact sur le reste du récit. En revanche, je sens qu'il aura beaucoup plus d'importance dans la suite.
Par ailleurs, on sent que l’entonnoir se rétrécit et que bientôt, toutes ces sous-intrigues ne vont en former plus qu’une. Après tout, le Ragnarök menace tous les royaumes.
Aux dessins, on retrouve encore une fois le talentueux Djief, qui réussit sans problème à illustrer les différents environnements. Il arrive avec une facilité déconcertante à peindre des lieux tantôt sinistres, tantôt chaleureux. On remarquera surtout l’élégance des personnages, et ce, même pendant les scènes de combats. Ces dernières sont d’ailleurs traitées avec un grand respect puisque le sang ne coule jamais inutilement. Comparativement à d’autres séries de type merveilleux héroïque, j’ai trouvé cet album beaucoup moins violent, ce qui n'est pas un défaut en soi.
Verdict
Le Crépuscule des dieux – Le Sang d'Odin prouve que cette série est loin de s’essouffler. Bien au contraire! La cadence augmente avec ce huitième tome qui réussit à nous tenir en haleine jusqu’à la toute fin. Le dessinateur est toujours en grande forme, alors que le scénariste, malgré le rythme effréné, arrive à stimuler notre intérêt jusqu'à la toute fin. Il répond, en effet, juste assez à nos questions pour nous donner envie de nous procurer la suite. Mais il faudra attendre encore un peu pour ça. Les prochains mois vont être longs!
Cote : 4 étoiles sur 5