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Le cyclotron : et si les Allemands avaient conçu la bombe atomique avant les Américains?

Bien que n’ayant pas un budget comparable aux productions hollywoodiennes, Le cyclotron d’Olivier Asselin n’a rien à leur envier. Je dirais même qu’il a l’intelligence que la plupart des superproductions n’ont pas.

Le film se déroule à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Simone (Lucille Fluet), une scientifique française devenue membre de la résistance, doit retrouver et éliminer Emil, un scientifique allemand travaillant sur la bombe atomique. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et elle est capturée par le chercheur König (impressionnant Paul Ahmarani) et ses SS.

La majorité du récit se déroule dans un train qui se dirige vers Berlin. Entre séances d’interrogatoires et machinations, Le cyclotron se la joue à la fois physicien et philosophe. En se basant sur le chat de Schrödinger, une théorie selon laquelle un chat enfermé dans une boite serait à la fois vivant ou mort (je résume), il évoque la possibilité des multiples univers et des répercussions de nos décisions, aussi infimes soient-elles.

Je pense toutefois que la plus grande force de Le cyclotron est sa réalisation non conventionnelle, mais diablement rafraichissante. Sans jamais sacrifier le rythme, Olivier Asselin s’inspire largement du cinéma expressionniste allemand et du film noir américain. Le procédé est bien maitrisé et permet au réalisateur de camoufler les lacunes budgétaires, tout en renforçant le sentiment d’immersion.

Honnêtement, j’ai été agréablement surpris par ce film. Les acteurs sont convaincants, la mise en scène est discrète et judicieuse et le scénario est bien ficelé. Bref, ça faisait longtemps qu’un long métrage québécois ne m’avait pas tenu en haleine de la sorte! À voir!

Le cyclotron arrive en salles le 10 février 2017

Cote : 3,75 étoiles sur 5

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