Alors que personne ne se préoccupe des morts anonymes, un homme, connu sous le nom de John Doe, a décidé de leur rendre hommage. Et la meilleure façon de le faire, c’est de leur redonner leur identité. Pour ça, l’homme dispose d’un vaste réseau d’agents éparpillés dans la grande pomme.
Puis, un jour, une mystérieuse rousse vient le voir. Elle aurait besoin d’aide pour retrouver l’assassin de sa jumelle. En acceptant de l’aider, John Doe ne sait pas qu’il a commis l’une des pires erreurs de sa vie…
Ne passons pas par quatre chemins, Le Jardin des souvenirs est un thriller qui glace le sang, et ce, autant du point de vue de l’histoire que du visuel. Le récit est parsemé de cadavres et de scènes de violence morbides, alors que le dessin est aussi sombre que la nuit.
On comprendra qu’il faut avoir les nerfs solides pour se plonger dans ce roman graphique. Les premières planches pourraient d’ailleurs sembler arides pour un lecteur qui n’est pas habitué à ce genre de lecture.
Je viens de le dire, les illustrations sont très sinistres. On a, la plupart du temps, de la difficulté à bien distinguer les traits du personnage principal, ce qui accroit l'aura de mystère qui l’entoure. Malheureusement, on n’a pas plus de réponses à la fin de notre lecture : John Doe est toujours un inconnu pour nous.
Mark Waid a pris un certain risque en mettant en scène un héros froid et quelque peu austère. Habituellement, dans les romans policiers, on est plus habitué aux héros vertueux ou aux policiers déchus. John Doe, lui, n’est ni l’un ni l’autre. En fait, on ne sait pas trop qui il est.
Si, malgré cela, la magie opère quand même (les deux enquêtes policières sont prenantes), il faudrait cependant que le scénariste puisse nous sustenter un peu plus avec la suite (si une suite est prévue). Sinon, j’ai l’impression que les lecteurs vont commencer à perdre leur intérêt, car ils auront de la difficulté à s’attacher au personnage.
Verdict
Cote : 3,5 étoiles sur 5