Difficile de dire qu’est-ce qui explique la merveilleuse prestation de cette équipe depuis le début de la saison, sachant qu’elle est quasiment semblable à l’édition 2012-2013 qui avait terminé aux bas-fonds de la conférence de l’Est l’an dernier avec une récolte de 40 points en 48 parties. En ce moment même, avec seulement 26 matchs de disputés, ils ne sont qu’à sept petits points d’égaler leur performance de l’année dernière!
Dizièmes de la LNH pour le nombre de buts marqués avec une moyenne de 2,81 par matchs, 13e pour le nombre de buts accordés (2,54 buts / matchs) et septièmes en ce qui a trait à leur désavantage numérique qui affiche une efficacité surprenante de 84,8%
Un club qui a mangé son pain noir
Depuis leur conquête de la Coupe Stanley en 2003-2004, il est arrivé à de multiples reprises au Lightning d’être écarté des séries éliminatoires. Mais cela n’a pas occasionné que du négatif. Depuis, le club a réussi à repêcher des joueurs qui composent maintenant des éléments clés de leur formation : Steven Stamkos, – facilement un des cinq meilleurs attaquants de la planète – Victor Hedman, – maintenant le général de la défensive du Lightning – Richard Panik et Alex Killorn – deux attaquants qui se sont très biens développés au sein de cette organisation, ainsi que Radko Gudas et Ondrej Palat.
L’avenir semble encore plus prometteur avec des joueurs issus des encans amateurs de 2011, 2012 et 2013, comme Jonathan Drouin, Nikita Kucherov, Slater Koekkoek, Andrei Vasilevski, Adam Erne et Vladislav Namestnikov.
Avec tous ses joueurs dans ses filiales, le Lightning pourrait bien être un sérieux aspirant à la Coupe Stanley au cours de cinq prochaines années…
Manquait-il seulement un gardien?
L’an dernier, Steve Yzerman y avait été d’un échange osé au beau milieu de la saison, en envoyant la recrue la plus prolifique de la LNH à ce moment, Cory Conacher, à Ottawa en retour du gardien auxiliaire Ben Bishop.
Même si on aurait pu quelque peu douter de cet échange, sachant que les deux joueurs avaient disputé moins de 50 parties dans le Circuit Bettman, mais il semble que Yzerman ait eu haut la main le dessus sur son homologue Bryan Murray.
Ben Bishop a redressé la barre devant le filet, car l’an dernier, l’équipe accordait en moyenne de 3,06 buts par matchs, alors qu’en 2013-2014, c’est plutôt un chiffre de 2,54.
Des vétérans exemplaires
Martin St-Louis, – qui domine la colonne des pointeurs chez le Lightining avec 24 – Valtteri Filppula, Ryan Malone et Teddy Purcell sont tous des vétérans qui ont eu leur mot à dire sur la tenue de cette équipe depuis le début de la campagne. On ne pourra jamais assez décrire l’apport de bons joueurs d’expérience dans une équipe, mais sachez que ceux de Tampa Bay dirigent vraiment l’orientation de cette équipe. Posséder de bons vétérans est la plupart du temps synonyme de succès.
Prenons seulement exemple sur les Red Wings de Detroit qui ont su doser avec main de maître leur proportion entre jeunes et vétérans dans l’alignement lors des vingt dernières années. Devinez quoi, ils n’ont pas raté les séries éliminatoires une seule fois depuis.
Compétitifs sans Stamkos
Ayant subi une fracture au tibia dans un match face aux Bruins de Boston le 11 novembre dernier, l’attaquant étoile du Lightning s’annonçait comme une lourde perte pour la formation de l’État de la Floride – ainsi que pour l’équipe canadienne en vue de Sotchi, il faut le mentionner – mais il semble que sa perte n’ait pas occasionné de si grands déboires du côté des Bolts. Depuis sa perte, l’équipe présente une fiche de 4-4-1, mais a dû faire face à des équipes de premier plan durant cette période : Penguins, Sharks, Ducks, Kings…
Pensez-vous que des Capitals, par exemple, qui perdraient leur meilleur attaquant, en l’occurrence Alexander Ovechkin, ne connaîtraient pas une baisse de régime encore plus grande que ce qu’a connu le Lightning?
Ce que je retiens avant tout, c’est que l’équipe a quand même été en mesure de marquer 22 buts, malgré l’absence de Stamkos. Personnellement, ça m’impressionne, car ne pas avoir le #91 dans la formation prive l’équipe de 0,64 but à chaque rencontre!
Garder le rythme
Maintenant, reste à voir si le club sera capable de continuer dans la même lignée qu’il le fait présentement. Il est évident que les Bolts lutteront jusqu’à la toute fin pour se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir…