Le moteur-roue d'Hydro-Québec; qui a profité de notre R&D?

Voici l’exemple parfait d’un gestionnaire qui n’a pas vu plus loin que le bout de son nez et qui a détruit l’avenir prospère de toute une société à lui seul.  

Le moteur-roue japonais dépasse aujourd’hui toutes les attentes : plus propre qu’une hybride et plus puissant qu’une Corvette. Pierre Couture et l’Institut de recherche en électricité du Québec (IREQ) détenaient déjà tous les brevets de cette technologie en 1995, mais les gestionnaires d’Hydro-Québec les ont laissé tomber. Se croyant trop petite pour mettre en production un tel véhicule, Hydro-Québec n’a même pas tenté de s’associer avec un autre joueur pour tirer profit de ce développement incroyable mené de main de maître par M. Couture. Entre-temps, d’autres compagnies plus lentes que l’équipe de Pierre Couture sont arrivées aux mêmes conclusions : le moteur-roue constitue la technologie la plus performante (la plus puissante, avec le meilleur rendement énergétique et le meilleur rapport qualité/prix) connu à ce jour pour les automobiles équipées de piles rechargeables et d’un moteur électrique.

Voici ce que le moteur-roue aurait donné s’il avait été mis en production… car c’est ce que les autres ont fait avec notre invention :

Une Mini qui passe de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, qui atteint une vitesse maximale de 240 km/h et qui possède une autonomie de 1500 km.

La voiture japonaise SIM-LEI, qui passe de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes, qui atteint une vitesse maximale de 150 km/h et qui possède une autonomie de 333 km.

En comparaison, la LEAF de Nissan, qui n’est pas équipée de moteurs-roues, prend 11,9 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, atteint une vitesse maximale de 140 km/h et offre une autonomie de seulement 160 km.

Pierre Couture avait donc la meilleure solution il y a plus de 16 ans et notre société d’État l’a abandonné.

C’est incroyable! Comment est-il possible d’être aussi mal dirigé?

Voici un exemple concret qui démontre que nos dirigeants ne sont pas tous des lumières et que les scientifiques doivent malheureusement subir leur manque de vision. Cependant, le pire, ce ne sont pas ces scientifiques, mais bien la société qui ne profite pas de leur génie et qui, par conséquent, ne s’épanouit pas.

Hydro-Québec a tout de même mis à profit une partie des développements de Pierre Couture en produisant, selon le même principe que le moteur-roue, des moteurs pour la fabrication d’éoliennes via la compagnie TM4.

Tout de même DÉSOLANT!

En regardant la vidéo jusqu’à la fin, vous constaterez qu’Hydro-Québec laisse place à l’imagination : qui d’autre que les Japonais a vraiment profité de notre R&D? Selon eux, ce serait notre cher PM et Power Corporation, mais c’est difficile à vérifier, car ils ne seraient qu’actionnaires minoritaires.

Néanmoins, j’ai encore en mémoire l’annonce de l’abandon du projet à l’époque et je me rappelle très bien avoir immédiatement pensé Ã  de la magouille politique. Je ne comprenais pas comment ils avaient pu en arriver à l’abandon d’un projet aussi prometteur…  
 

Références :
http://etsinnovation.wordpress.com/2011/04/06/sim-drive-4-moteurs-roues-dans-la-sim-lei-pour-une-autonomie-de-333-km/ 
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/320427/automobile-le-moteur-roue-japonais-passe-en-tete
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur-roue_d’Hydro-Qu%C3%A9bec
http://fr.wikipedia.org/wiki/TM4_Syst%C3%A8mes_%C3%A9lectrodynamiques
http://carscoop.blogspot.com/2006/07/electric-powered-mini-qed-concept-with.html
http://ic.sfc.keio.ac.jp/journal/profiles-of-sfc-research-projects-the-eliica-electric-vehicle-development-project/