L’activité physique est bonne pour la santé. Cette phrase est généralement vraie. Je dis « généralement », car certaines études pourraient montrer le contraire. En effet, l’exercice trop intense pourrait comporter autant de risques que la sédentarité. L’exercice intense pourrait causer des traumatismes musculo-squelettiques et cardiaques, pouvant même aller jusqu’à la mort subite.
Des chercheurs suédois ont produit une étude sur 44 000 hommes de 45 à 79 ans. Ils les ont questionnés sur leurs niveaux d’activité physique à 15, 30 et 50 ans, puis ont suivi leur santé pendant 12 ans. Ils ont découvert que les hommes qui s’entraînent de façon intense pendant plus de 5 heures par semaine augmentent leur risque de fibrillation cardiaque de 19 %. Par contre, la marche et le vélo pratiqués 1 heure par jour intensément diminueraient les risques de fibrillation de 13 %. Une autre étude montre que l’activité physique intense chez les hommes de 60 ans pourrait multiplier les risques d’infarctus et d’AVC par 4.
D’autres problèmes peuvent également survenir. Un entraînement mal dosé peut amener des problèmes musculo-squelettiques (musculaires et articulaires) et même endocriniens. Chez les femmes très actives, il existe la triade de la femme athlète. Elle comprend des problèmes liés aux menstruations, de l’ostéoporose et un dérèglement des habitudes alimentaires.
Cela veut-il dire qu'on ne doit plus s’entraîner vigoureusement? Non. Cela veut dire qu’il faut y aller à son rythme et augmenter l’intensité progressivement. En effet, la surcharge physique est nécessaire pour l’amélioration des performances, mais elle doit être faite graduellement. Ainsi, l’organisme a le temps de s’adapter au stress et d’augmenter son endurance. Cela est particulièrement vrai pour les personnes présentant des facteurs de risque importants comme le tabagisme, le diabète, le syndrome métabolique, l’hypertension, etc.
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