On apprenait samedi en fin d’après-midi que la Ligue et l’Association des joueurs ne s’engageront pas dans une trêve de deux semaines, comme proposé par Gary Bettman.
Bill Daly a déclaré que c’est l’AJLNH qui a exigé une réunion. Les deux clans ont donc prévu une rencontre aujourd’hui, en soirée.
Il est de mise de s’interroger de façon éclairée sur le travail de Bettman. Bills Simmons, du site Grantland.com, affilié à ESPN, a fait l’exercice durant le week-end. Je vous invite fortement à lire son billet.
La rencontre de ce soir se veut-elle celle de la dernière chance avant d’autres annulations? Probablement.
Souhaitons que Daly, Bettman et les frères Fehr se présentent dans un état d’esprit favorisant les négociations à cette session. Chose certaine, c’est l’Association des joueurs qui parlera en premier.
Reste à voir si elle déposera une nouvelle offre (ce qui risque de faire en sorte que le surplace se poursuive) ou si on assistera à des négociations sérieuses basées sur les propositions antérieures de la Ligue.
La seconde option devrait être envisagée par l’AJLNH, puisque tout semble indiquer que ce sont les propriétaires qui vont remporter leur pari…
Ed Snider, à l’instar de tous les propriétaires d’équipes canadiennes, veut voir ce conflit se régler au plus vite pour limiter les pertes. Idem du côté des athlètes, qui ont vu leurs salaires annuels amputés d’une autre portion jeudi dernier.
Rappelons que les trois points litigieux sont toujours le partage des revenus hockey (HRR), le respect des paramètres contractuels consentis aux joueurs dans les contrats déjà signés et la façon de couvrir les pertes financières de ceux-ci causées par le lock-out décrété par leurs patrons.
Je souligne également que selon les principaux acteurs de ce conflit, « une entente pourra survenir rapidement », lorsque des concessions mèneront à la résolution de ces trois enjeux.
Le commissaire Bettman a, par ailleurs, donné une entrevue exclusive au chroniqueur Gary Lawless, du Winnipeg FreePress. Il y qualifie la situation entourant le lock-out d’horrible. Si seulement il n’était pas celui qui l’a déclenché, on pourrait le croire…
« Nous sommes une business, notre produit est le hockey et nous sommes engagés avec nos partisans à faire grandir ce sport. Cela dit, toute ligue sportive a besoin d’un système qui permet à la business de croître. »
Il s’est défendu de vouloir retarder une entente en proposant une pause dans les négociations.
« L’AJLNH a proposé 17 points la semaine dernière et nous nous sommes entendus sur 13 d’entre eux. Ils savent qu’ils ont en main notre meilleure offre. Je ne voyais pas pourquoi continuer les rencontres, si ce n’était pas pour discuter à partir de nos paramètres. »
Et il a conclu son entretien en soulignant qu’il souhaite que les amateurs comprennent que la situation présente fait partie de la réalité de la business sportive. Oui, Gary, on comprend, mais il est difficile de demeurer amateur d’un circuit qui compte sur notre argent sans nous offrir un produit! Entendez-vous ce soir svp!