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Les enfants de la Résistance, tome 2 : le jeu est fini!

Premières répressions porte très bien son nom et fait l’effet d’une claque en plein visage. Si dans le premier opus, tout semblait sourire à Eusèbe, François et Lisa, tous âgés d’environ 13 ans, ici, ils apprennent à la dure que la guerre, c’est dangereux.

Ils vont ainsi vivre leurs premières défaites et… leurs premières pertes humaines! Je vous rassure, aucun des trois membres du groupe ne meurt, mais un autre personnage important va perdre la vie. Ce décès va changer pour toujours leur destin. Ils ne seront plus jamais les mêmes après. C’est comme s’ils entraient dans l’adolescence, voire l’âge adulte.

Bien que ce second volume soit plus dramatique que le premier, la série ne change pas trop de ton et conserve  son côté grand public. L’humour léger est toujours au rendez-vous et les dialogues, quoiqu’étant nombreux, ne sont jamais trop longs ou trop lourds.

Les scènes de violence pour leur part sont montrées de loin ou sont tout simplement cachées ; les auteurs préférant se concentrer surtout sur les 400 coups de nos héros. En d’autres mots, si vous voulez assister à des exécutions, à des fusillades en pleine rue ou à des sabotages faisant des centaines de morts, il faudra aller voir ailleurs.

En même temps, l’album plaira aux apprentis historiens et aux passionnés de la Seconde Guerre mondiale, car il comporte, à la fin, un dossier superbement illustré de 6 ou 7 pages consacré à la Résistance. Les auteurs avaient fait le même exercice dans le premier tome et je suis bien content qu’ils aient répété l’expérience. Ce complément d'informations aide à mieux comprendre certains éléments du récit.

Ers continue au dessin avec ses belles couleurs pastel et son trait léger. Oui, les personnages sont peut-être un peu caricaturaux. Ils ont toutefois le mérite d’être facilement reconnaissables. À l’inverse, l'illustrateur n’a fait aucune concession sur la reconstitution historique, que ce soit dans les uniformes allemands, les machines de guerre ou même les environnements urbains. C'est toujours de toute beauté. Bref, l’artiste fait une fois de plus du très bon boulot! J’adore!

Verdict

S’il est plus sombre que le premier album, Premières répressions conserve son charme naïf. Quand on y pense, c'est devenu maintenant sa marque de commerce. Tout ça pour dire que si vous avez aimé le premier, vous adorerez certainement cette suite. Benoit Ers et Vincent Dugomier étaient très inspirés!

Les enfants de la Résistance, tome 2 – Premières répressions

Benoit Ers et Vincent Dugomier

56 pages

Le Lombard

Cote : 4 étoiles sur 5

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