Situation :
Jessy est avec son fils à l’épicerie. Depuis quelques minutes, Jessy redoute la rangée des boites de céréales. Effectivement, fiston a la désagréable tendance à vouloir deux ou trois boîtes différentes et il est toujours très difficile pour Jessy de lui expliquer qu’une seule boîte suffit. Le moment fatidique approche, père et fils s’engagent dans la section des petits déjeuners sucrés. Tel que prévu, fiston empoigne une boîte de Capt’n Brunch et une autre de Chococrottes. Père lui demande d’en choisir seulement une des deux. Fiston s’écroule en pleurs et commence à faire sa fameuse et non moins bruyante danse du bacon. Jessy sent les regards oppressants des autres clients lui peser sur les épaules… Ni une ni deux, Jessy abandonne face à son fils et ajoute les deux boîtes au panier.
Explication :
Depuis quelques décennies, nous semblons tomber socialement dans un état de complaisance. Nous sommes de plus en plus gros et de moins en moins patients. En contrepartie, nous voulons posséder notre idéal vite fait bien fait. La voie de la facilité et du bien-être (souvent artificiel) est souvent très alléchante. Lorsqu’il est temps d’éduquer notre progéniture, nous prenons pour acquis qu’éducateurs en CPE, enseignants, intervenants scolaires et animateurs de maisons des jeunes assureront le bon développement disciplinaire de nos enfants. De retour à la maison, trop de parents préfèrent acheter la paix à leurs jeunes. Ainsi, ils évitent d’y laisser trop d’énergie… pour l’instant.
Solution :
Les parents doivent instaurer dès son plus jeune âge un cadre qui indique à l’enfant ce qui est toléré ou pas. Si depuis longtemps ce cadre est trop souple, l’enfant perd ses repères. Très tôt, il aura beaucoup de difficultés à comprendre les limites que la société lui imposera. Si on revient au fiston de Jessy qui est incapable de se faire dire NON par son père, il est du devoir du papa de tenir tête à son fils et de faire respecter les règles préétablies. Sinon, le jour où fiston sera adulte, celui-ci risque d’être un individu égocentrique qui réagira très mal à un refus de la part de sa conjointe, son employeur ou toute autre personne qui voudra lui imposer des limites.
Les enfants rois ne sont pas des extraterrestres qui se sont écrasés sur la Terre il y a 20 ans. Ce sont simplement des personnes qui n’ont pas appris à se faire dire NON à la maison. Les parents sont le premier contact d’un enfant avec l’autorité. Si ceux-ci ne s’acquittent pas de leur responsabilité en ce qui regarde l’éducation de leurs enfants, le système de justice s’en chargera. Dire NON de façon respectueuse et mettre des limites intelligentes, c’est démontrer l’amour que vous avez pour votre enfant.
Note à moi-même : Écrire sur les désirs lors des prochaines chroniques.
Au plaisir !