Aller au contenu
L’hymne national : chant pour la patrie

Les cendres de nos feux de la Saint-Jean-Baptiste sont encore chaudes que déjà on commence à penser à la prochaine fête à venir : la fête du Canada. L’unifolié canadien sera à l’honneur et bien sûr le Ô Canada. Attardons-nous à ce dernier et vous verrez qu’il mérite notre attention et notre respect. Faisons donc un survol de notre hymne national, le Ô Canada.

Chant patriotique
De tous temps, les peuples et les nations ont consolidé leur identité par divers symboles rassembleurs. Il y a bien sûr les drapeaux, les emblèmes comme les armoiries, etc. Mais il y a aussi la musique et les poèmes qui, une fois réunis, nous donnent les chants patriotiques qui viennent chercher des émotions uniques à une communauté, à une nation et qui en personnifient l’âme populaire. Au Canada français, comme partout ailleurs au XIXe siècle, le sentiment national s’est développé et s’est fait chanson. Des chants patriotiques ont été composés pour faire vibrer cette fibre patriotique canadienne-française avec des titres comme Vive la canadienne!La feuille d’érable et Ô Canada! Mon pays! Mes amours!

Calixa Lavallée
En juin 1880 devait se tenir à Québec le Congrès national des Canadiens-Français et le tout devait culminer avec la Saint-Jean-Baptiste. Le lieutenant-gouverneur de l’époque, M. Théodore Robitaille, voulait qu’un hymne national canadien-français soit composé pour l’occasion. Il demanda à un juge de la Cour supérieure du Québec, le juge Adolphe-Basile Routhier, de composer un texte sur lequel on apposerait une musique. Pour ce faire, on demanda à un musicien renommé et talentueux de composer la musique : Calixa Lavallée. Né Calixte Lavallée en 1842 à Verchères, Calixa est le fils d’un réparateur d’instruments de musique qui s’intéresse tôt à la musique. Convaincu d’avoir de meilleures opportunités à l’étranger pour percer dans ce domaine, il s’expatrie aux États-Unis et s’enrôle même dans l’armée nordiste (4e régiment du Rhodes Island) comme musicien. Il participe d’ailleurs à la célèbre bataille d’Antietam. Il revient au pays et repart aux É.-U. plusieurs fois comme ça, pour finalement mourir à Boston en 1891.

Ô Canada, terre de nos aïeux…
Lorsque l’Å“uvre de Routhier-Lavallée fut présentée la première fois, le 24 juin 1880 à la fin d’un banquet où étaient réunis des dignitaires et tout le gratin politique provincial, cela se fit presque clandestinement puisqu’il avait été décidé de présenter la chanson le lendemain seulement lors d’une cérémonie officielle. Mais Calixa Lavallée tenait à la date du 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, pour la faire entendre. Il s’exécuta en douce à la fin du banquet et tout l’auditoire fut sidéré par la beauté et la majesté de cet hymne canadien. La composition fut tellement appréciée qu’elle fut adoptée aussi par le Canada anglais. Robert Stanley Weir en fit une version anglaise en 1908. Bien peu de gens s’en souviennent, mais le Ô Canada ne fut adopté officiellement par le Canada comme hymne national canadien qu’en juin 1980! Prenez le temps de lire les paroles de notre hymne national que je joins ci-dessous; ces paroles viendront chercher votre fibre nationaliste, peu importe votre opinion ou votre couleur politique.

Ô Canada (version française)
« Ã” Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!

Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix!

Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.

Et ta valeur, de foi trempée,
Protégera nos foyers et nos droits.

Protégera nos foyers et nos droits. Â»

Liens :
www.pch.gc.ca
http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=6217
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/emc/calixa-lavallee

Plus de contenu