Situation:
La semaine dernière, Patrice s’est vomi deux fois dans la bouche. Une fois au sens propre et l’autre fois au sens figuré. Passons les détails des soirées d’ivresse qui se terminent tard et concentrons-nous plutôt sur la fois au sens figuré. Étendu dans le confort de son canapé, il regardait les nouvelles internationales. Le journaliste au toupet parfait annonce la venue d’un reportage éclair sur la popularité du bikini brésilien: des fesses et des seins par centaines pendant cinq minutes accompagnés d’une avalanche de chiffres qui tentent de nous démontrer ‘’l’étonnant» succès de ces minis bouts de tissu. Le tout dans une ambiance très classe d’un réseau de télévision qui peut se le permettre. Malgré son hétérosexualité, Patrice fut dégoûté de voir les ficelles avec lesquelles le diffuseur tentait de zombifier son auditoire.
Explication:
– EUX –
Si la »crème» des médias d’information nous sert ce genre de contenu, vous avez sans doute déjà constaté l’étendue de l’utilisation de la sexualité qui est propagée pour nous berner. Dans quel but ? Faire du gros cash directement ou indirectement. Que ce soit d’embaucher des centaines de jeunes femmes décolletées pour entourer la tenue d’une course automobile ou tout simplement pour te vendre un gel douche, les businessmen de ce monde pensent constamment à renflouer leurs portefeuilles. Tout cela au détriment de la population qui absorbe les messages sexistes véhiculés.
Solution:
Loin de moi l’idée de lever le nez à toutes formes de capitalisme. Mais quand on utilise une fillette de 17 ans pour vendre des crèmes anti-âge, je me permets un questionnement. Lorsqu’on me sert une chronique ou une nouvelle avec deux grandes cuisses ou un bonnet 34DD comme image de couverture, j’ai tendance à douter de la légitimité des intentions de l’auteur.
Comment y voir plus clair? Ta conscience critique est la solution! Tu te souviens lorsqu’en introduction je valorisais ton intérêt pour le contenu plutôt que pour le contenant ? Et bien voilà , quoi de plus positif que de snober les artifices pour se concentrer sur le fond des choses? Quoi de plus constructif que de remettre en question ce que les différents médias te servent à bouffer? Quoi de pire que de tomber dans la complaisance et de déambuler dans la consommation de corps vides?
Que tu sois en accord ou désaccord avec les points que j’ai soulevés lors de cette chronique, cela démontre que tu utilises ta conscience critique. Il s’agit d’un comportement qui me ravi. Je suis tellement fier de toi ami lecteur, car tu fais clairement parti de la solution.
Suivra dans deux semaines: « L’HYPERSEXUALISATION: NOUS (PARTIE 2) »
Note à moi-même : Écrire sur la pornographie lors des prochaines chroniques.
Au plaisir!