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Mais ce serait vous priver (et me priver en même temps) de trop plaisir que de négliger de vous en dire plus. Car la McLaren 570S a beau être quasi l'entrée de gamme de la famille, et ne pas répondre exactement aux critères définissant une voiture exotique, elle n'en demeure pas moins spectaculairement redoutable à bien des points de vue.
Du simple point de l'accélération, par exemple, elle est tout simplement détonante. Imaginez, quand on utilise le système de Launch control, la bête réalise le 0-100 kilomètres à l’heure en quelque 3,2 secondes. Sans le Launch control, elle se traine littéralement sur la route, se contentant (!) de 4 secondes. Vous aurez compris que j’ironise, et que les accélérations sont foudroyantes.
Il est vrai cependant que le V8 3,8 litres turbo exige un peu de travail pour être totalement efficace. Un long délai s’installe réellement lorsqu’on appuie avec insistance sur la pédale d’accélérateur. Une fois la bande de puissance atteinte cependant, attention aux torticolis tellement le départ est brutal et violent. Un véritable bonheur.
Bonheur encore plus grand, tout cela se fait au son d’une motorisation spectaculairement bruyante, mais au ronron raffiné. Il est vrai que mes voisins en ont peut-être eu assez d’entendre le moteur ronronner bruyamment (je me faisais un devoir de le partir chaque fois qu’un nouveau visiteur se présentait, et inutile de vous dire que les visiteurs sont nombreux quand une telle voiture trône dans votre cour), et les résidants du quartier d’entendre mes accélérations – légales mais rapides – mais comme je n’avais la voiture que quelques jours, j’ai choisi d’en profiter au maximum.
Véritable bolide sur rail, la McLaren 570S se conduit du bout des doigts, peu importe les circonstances. Et ô bonheur, comme elle n’exige pas de licence de pilote de course pour la maitriser, elle s’avère aussi confortable que toutes les voitures de route du monde. Même plus si on examine la qualité de finition, les cuirs fins et la qualité du système de son Bowers and Wilkins qui l’équipe.
Bien sûr, il y a l’accès à bord qui n’est pas si facile (en ressortir est bien pire avec ma taille de guêpe), les espaces de rangement sont minutieusement limités et la garde au sol tellement basse que je devais calculer chacun de mes angles d’attaque lorsque je franchissais les entrées de cour.
Il faut aussi préciser que le système multimédia est rudimentaire, que l’écran tactile n’a rien de spectaculaire et que, outre les modes de conduite que l’on peut modifier pour une conduite de type sportive ou même course, les équipements sont peu nombreux et remarquablement absents.
Mais il s’agit d’une McLaren. On y embarque pour s’amuser à conduire, apprécier sa direction précise et s’enivrer du bruit du moteur à la moindre accélération. Et aussi un peu pour se faire remarquer.
Et ça, ça a vraiment bien marché!
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