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Attention, je n’ai pas eu peur parce que la voiture est menaçante, loin de là. Au contraire, elle se manipule avec aisance du bout des doigts et procure un plaisir de conduite bien supérieur à une voiture ordinaire. En fait, la quelque centaine de kilomètre parcouru à son bord sur les routes espagnoles de la Costa Del Sol m’ont semblé bien court.
Car malgré son impressionnante puissance, elle se conduit avec charme et douceur. Son mode confort, et même son mode sport dans une moindre mesure, rendent la randonnée totalement civilisée. La qualité de finition, le raffinement de l’ensemble et surtout la précision de la direction et de la mécanique procurent un joyeux plaisir de conduite.
Malgré des routes sinueuses et parfois accidentées, jamais la voiture n’a fléchi et n’a montré la moindre hésitation. Sa boite de vitesse automatique réagit avec une célérité exemplaire, et le plus enthousiaste des conducteurs peut même manier les vitesses à l’aide des palettes au volant d’une simple pression, tout en écoutant la musique sortie tout droit d’un système de son haut de gamme.. ou en se contentant du ronron du moteur V8 biturbo et de ses 510 chevaux (seulement 476 dans la version régulière !)
Sur la piste
Puis il y a eu cet épisode sur la piste. Le circuit : Ascari, un circuit de renommée mondiale regroupant sur plus de 5 kilomètres les virages les spectaculaires du monde. Car le dessinateur a tout simplement copié ce qui se faisait de mieux ailleurs.
Au volant de la voiture, bien emmitouflé dans un casque qui ne me rend pas justice, je m’élance à la suite du meneur. Le premier tour se fait à régime ralenti, histoire de se familiariser avec la piste. Puis les tours se succèdent, et le rythme augmente.
Petite pause, et seconde série de tours. Cette fois, pas de ralenti. On pousse la machine, et on tente la vitesse maximale partout. Le couple, disponible à très bas régime, permet des relances spectaculaires après chaque courbe. Il faut d’ailleurs être prudent : si on a mis en fonction le mode Race de la Mercedes-AMG C63 S, les systèmes électroniques d’aide à la conduite sont désactivés, et il faut manipuler avec précaution la bête dont le train arrière cherche parfois à nous dépasser.
Après quelques essais, je me suis maintenu en mode Sport +, bien assez permissif pour moi. Sur le circuit, des vitesses de pointe supérieures à 200 à l’heure, des virages abordés avec l’accélérateur au plancher, frôlant de quelques millimètres les vibreurs. Au freinage, beaucoup de puissance et aucune hésitation.
Bref, je me suis fait peur… durant quelques tours. Puis je me suis pris à aimer la chose, et à tenter de vouloir la dompter. Je l’avoue, la fatigue a eu raison de mes tentatives au volant de la Mercedes-AMG C63 S. Mais j’aurai bien l’occasion de me reprendre dès son arrivée, au printemps prochain.
Pour ceux que ce genre de puissance ne stimule pas, rassurez-vous : une version C300, puissante de 241 chevaux, sera aussi disponible, et elle est même plus confortable que sa sœur vitaminée. Seulement un peu moins menaçante…
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