Otis Keller est une jeune femme qui habite avec son frère, sa mère et son père. Ce dernier, très mystérieux, sort tous les mois pour participer à une étrange chasse, lors des pleines lunes. C’est que sa famille appartient à une vieille confrérie qui contrôle, en coulisse, tout Paris. Elle est dirigée par Oblast, un homme d’un grand charisme. Ce qu’Otis ignore, c’est que son père est un loup-garou et que son frère va bientôt subir sa transformation pour en devenir un.
Parallèlement à cela, le père d’Otis se retrouve au beau milieu d’une enquête policière. Les forces de l’ordre commencent, en effet, à se poser de plus en plus de questions devant les nombreuses victimes retrouvées mutilées un peu partout dans la ville lumière. Lors d’une des chasses organisées par la confrérie, des enquêteurs vont même découvrir le secret de cette confrérie.
C’est la série Twilight qui a remis au goût du jour les loups-garous. Ici, toutefois, Jean Dufaux nous propose une vision totalement à l’opposée et loin des stéréotypes. Les loups-garous sont ici organisés, intelligents et débrouillards. À preuve, ils ont formé une meute qu’ils ont rebaptisée confrérie. Puis, tous leurs gestes sont calculés et ils n’agissent jamais sous l’impulsivité.
Ils n’ont aucun problème à avoir une double vie et semblent bien se fondre dans la masse. La faculté de se transformer en bête ignoble les soirs de pleine lune n’est pas considérée comme une malédiction, mais plutôt, comme un don.
Sinon, concernant l’histoire, c’est du grand Jean Dufaux. Il ne fait pas l’erreur d’alourdir son album en nous bombardant d’informations que l’on finirait, de toute façon, par oublier. Il met en scène des personnages fascinants qui évoluent dans un monde dans lequel on prend facilement nos repères. Il sait garder une part de mystères importante et ne révèle pas tous ses punchs, ce qui nous donne vraiment envie d’adopter cette nouvelle série.
Au dessin, Olivier G. Boiscommun donne un look très soigné à ses protagonistes qui se rapprochent plus de l’archétype du vampire sensuel et séduisant et de celui du loup-garou sale et poilu. Personnellement, la première fois que j’ai vu le premier chapitre de Meutes, je pensais qu’il s’agissait d’une bande dessinée de vampires, tant le personnage de la couverture me rappelait Dracula. Il faut croire que je n’avais pas vu l’immense pleine lune derrière…
L’illustrateur brille aussi dans les environnements qui ont l’air d’être plongés dans un stupéfiant brouillard qui a comme effet d’adoucir les couleurs et d’ajouter du mystère aux personnages. En résumé, j’ai adoré son style!
Verdict
Enfin! Les loups-garous retrouvent leurs lettres de noblesse dans ce premier tome de Meutes! Ils sont charmants, envoûtants… et très dangereux! Bref, difficile de ne pas les aimer et les craindre en même temps. Vivement la suite au début de 2016!
Meutes, tome 1
Jean Dufaux et Olivier G. Boiscommun
54 pages
Glénat
Cote : 4,75 étoiles sur 5.