Avant d’aller plus loin, histoire de vous remettre en contexte, White Lion a explosé sur la scène musicale en 1987 avec l’album Pride. Cet album est arrivé au bon endroit, au bon moment, en plein lorsque le hard rock à saveur plus pop, que certains qualifiaient quand même de metal ou de glam metal, commençait à faire fureur. Ce disque, qui s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires, contenait les succès Wait, Tell Me et When The Children Cry. Mentionnons également une des préférées des fans en concert : Lady Of The Valley.
À cette époque, on comparait Mike Tramp et son guitariste, le virtuose Vito Bratta, à David Lee Roth et Eddie Van Halen… Tout un compliment dans le genre!
Ils ont ensuite lancé les albums Big Game (1989) et Mane Attraction (1991) qui, sans remporter autant de succès que le premier, ont tout de même connu des ventes plus que respectables; oui, c’étaient de solides albums. Le groupe s’est séparé après la tournée de Mane Attraction, et non, nous ne les reverrons plus jamais ensemble. Je vous invite à visionner ce court clip de Mike qui explique pourquoi White Lion ne se reformera plus jamais.
Afin d’oublier l’époque White Lion, Mike Tramp a formé un autre groupe dans les années 90, Freak Of Nature, pour finalement tenter une carrière solo.
Une dualité
Depuis 1998, Tramp a lancé quelques albums en solo, mais on sentait qu’il vivait une grande dualité, soit celle de plaire aux fans qui le suivent depuis longtemps, tout en se forgeant un son bien à lui. Il se cherchait une identité propre sans pouvoir toutefois complètement se laisser aller puisque chaque fois qu’il met les pieds sur scène, on lui demande de jouer le matériel de White Lion. Donc, sur chaque disque solo, il ne délaissait pas complètement le son rock, même si on sentait qu’il voulait en dévier.
Cette fois, il s’assume pleinement dans son choix d’offrir un disque résolument différent. Il a choisi de s’épanouir, de s’accomplir comme artiste et il livre un disque folk-rock. Les guitares sont débranchées, c’est simpliste comme formule et toute l’attention est portée sur les mélodies, la voix, les textes, dans une ambiance vraiment plus intimiste. Vous savez quoi? C’EST EXCELLENT!
Mike Tramp peut être fier de lui, de ce pas vers l’avant. Oui, sur scène, il continuera de jouer les succès qui plaisent aux fans, mais il pourra les présenter dans une forme différente, adaptée à la réalité de maintenant, adaptée à l’artiste qu’il est devenu.
Vous voulez un avant-goût de ce disque qui sort en magasin ainsi que sur iTunes cette semaine?
Visionnez le clip suivant : Mike Tramp présents Cobblestone Street.
C’est certain que le succès commercial ne sera pas au rendez-vous immédiatement; rien ne sera plus instantané comme avant, mais sa formule est gagnante et tous gagneront à le redécouvrir. Au-delà de la chanson-titre, Caught In The Storm, New Day, Revolution, We’ll Be Alright sont parmi les meilleures, mais il n’y a aucun mauvais titre sur ce disque. C’est bon du début à la fin et c’est terriblement bien fait.
Tramp ne rugit peut-être plus, mais il chante avec ses tripes et il est vrai, authentique.
Pour vous remémorer de bons moments, regardez les clips suivants :
Little Fighter (1989)
Radar Love (1989)
Cry For Freedom (1989)
Love Don’t Come Easy (1991)
Broken Heart (1991)