MINI Countryman : soyons ridicules!

Si vous croyez que la Countryman est le début de la fin d’une ère, détrompez-vous. On tentera de séduire toutes les clientèles avec plusieurs autres modèles dans les prochaines années. Cela ne signifie pas pour autant que ces nouveaux produits ne seront pas intéressants, mais il faut admettre qu’on pousse la machine un peu fort. L’exercice peut sembler simple, mais le constructeur a réalisé un tour de force : concevoir un véhicule utilitaire sport avec un gabarit de micro-voiture. Fabriquer un culturiste avec une silhouette de fille est un défi de taille. En ce qui concerne le produit fini, il est franchement réussi! L’intérieur est bien celui d’une MINI, avec sa conception improbable et ses cadrans déroutants. Retenons simplement le fait que la qualité des matériaux qui composent l’habitacle laisse un peu à désirer compte tenu du prix du véhicule.
 
Le modèle de base emprunte le bloc de la MINI Cooper, un quatre-cylindres de 1,6 litre et 121 chevaux. Comme la Countryman est plus grosse et plus haute, il faut nécessairement tenir compte d’un surplus de poids. Cela signifie que le moteur de base ne suffit pas à la tâche. Il ne consomme pas beaucoup de carburant, c’est une belle qualité, mais il vous faudra doublement renoncer au plaisir. La boîte mécanique à six rapports est toujours aussi agréable, tandis que la boîte automatique amenuise encore davantage l’agrément, surtout pour le modèle de base.
 
Il faut être un fanatique invétéré de la marque pour se procurer une MINI Countryman. L’aspect utilitaire ne convaincra personne, et le côté bon enfant a été littéralement dilué. Que reste-t-il? À 38 000 $ pour une livrée Countryman S équipée du système ALL4, vaut mieux y penser deux fois.
 
En bref :
 
MINI Countryman (version de base)
Moteur : quatre-cylindres 1,6 litre 121 chevaux
Consommation : 8,0 litres aux 100 kilomètres
Prix : 32 000 $
 
Forces :
Belle silhouette
Direction jouissive
Traction intégrale
 
Faiblesses :
Modèle de base ridicule
Joujou pour adulte
Le confort? Elle ne connaît pas…
 
Le verdict : Il faut être amateur du style et être un inconditionnel de la marque pour tomber sous le charme.