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Derrière cette horreur, il ne faut pas avoir peur des mots, un homme, Bruce Mohs. Doit-on voir ce créateur comme un génie ou un fou? On vous laisse en juger. Ce qui est certain, c’est que son œuvre ne cadrait pas avec son temps. En fait, elle ne cadre pas avec aucune période de l’histoire.
L’Ostentatienne, la première de deux voitures concepts qu’il allait créer, offrait un niveau de luxe impressionnant. Cependant, c’était tellement différent comme conception que personne ne s’y intéressa vraiment.
En fait, la voiture est davantage une caricature de la voiture qu’une véritable… voiture.
Concrètement, l’Ostentatienne avait été construite à partir d’un châssis de camion International, le modèle Travelall pour être plus précis. Elle était dotée de roues de 20 pouces, une dimension dans la norme de nos jours, mais pas en 1967. Sous son capot, elle cachait un V8 de 304 pouces cubes qui avançait une puissance de 250 chevaux.
Si cette poussée semble acceptable, il faut savoir que le monstre créé par Bruce Mohs pesait 6100 livres. Un moteur plus puissant existait chez International en 1967, soit un V8 de 392 pouces cubes, mais il est possible qu’au moment de la création de la voiture, il n’ait pas été disponible. Si l’Ostentatienne est officiellement un modèle 1967, Bruce Mohs y a travaillé plusieurs années avant d’en accoucher.
Quant aux excentricités offertes par cette chose, elles sont nombreuses. L’entrée, par exemple, ne se fait que par l’arrière, un peu à la façon d’un avion privé. La disposition des sièges à l’intérieur nous rappelle d’ailleurs celle d’un fuselage d’avion.
Remarquez aussi l’incroyable dégagement pour la tête. Bruce Mohs voulait que les passagers soient protégés au maximum en cas d’impact.
Prix de cette voiture en 1967 : 19 600 $
Vous le devinez, aucune n’a été vendue.
En fait, la voiture serait toujours aux mains de son propriétaire et reposerait dans un musée, en Illinois.
Au début des années 1970, Bruce Mohs reviendra à la charge avec un autre véhicule complètement fou.
Ce dernier sera le sujet d’une prochaine chronique. À ne pas manquer, je vous en conjure, car sa folie a alors atteint de nouveaux sommets.
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