Nashville en finale de la Coupe Stanley | 5 raisons qui expliquent que ce n'est pas « la faute à Subban »
Auteur: Martin JarryÀ LIRE AUSSI : ROCKET DE LAVAL 2017-2018 : LES GARDIENS DE BUT
Après sept ans dans la Ligue nationale de hockey, le défenseur étoile en sera à sa première participation à la finale de la Coupe Stanley, alors qu’il a été échangé aux Predators il y a moins d’une année par Marc Bergevin.
Les critiques sont virulentes à l’endroit du directeur général de Montréal, mais est-ce que le CH serait en finale cette année si Subban était resté? Non.
Est-ce que Shea Weber a été responsable de l’élimination du Canadien face aux Rangers? Non.
Est-ce que cette première présence en finale pour Nashville est attribuable uniquement au brio de Subban? Non.
Quels sont les facteurs qui expliquent les succès des Predators en séries, qu’est-ce qui les différencie des dernières éditions du Canadien?
Profondeur offensive
De nombreux joueurs ont participé aux succès des Predators en éliminatoires jusqu’ici. L’attaque pouvait compter sur Ryan Johansen, avant qu’il ne soit blessé, Filip Forsberg et James Neal, tous des éléments acquis dans des échanges lors des dernières années par Poile.
La grande majorité des autres athlètes sont issus du repêchage et ont été développés par l’organisation de Nashville.
En l’absence de pièces maîtresses lors du dernier duel face aux Ducks, Mike Fisher et Ryan Johansen, Austin Watson – le premier de Nashville en 2010 – a marqué deux buts, et un joueur obscur – repêché en 2e ronde en 2012 par les Preds – Colton Sissons s’est levé, il a mis fin à une séquence de 7 matchs sans point en enfilant un tour du chapeau pour propulser son club devant Anaheim
Pendant ce temps, le 1er choix du CH de 2010, Jarred Tinordi, ne fait plus partie de l’organisation et il a connu une saison de 11 points dans la Ligue américaine, tandis que le second choix en 2012, Sebastian Collberg, ne fait plus partie de l‘organisation non plus et il est retourné en Europe…
Pekka Rinne
Le gardien finlandais est tout simplement magistral depuis le début des éliminatoires! Il affiche une moyenne de 1,70, une efficacité de 94,1% et il a enregistré deux blanchissages.
Dans le dernier affrontement, Rinne a réalisé 38 arrêts sur 41 lancers des Ducks.
On sait que Carey Price est un gardien de but d’exception, mais Rinne semble en pleine possession de ses moyens cette année et il est en confiance avec sa formation.
D’ailleurs, Shea Weber a récemment expliqué la différence entre Price et Rinne qui permet peut-être à ce dernier d’exceller. Le défenseur affirme que son ancien coéquipier est davantage patient avec la rondelle.
La cohésion de l’équipe
Les Predators ont été le dernier club à confirmer sa participation au tournoi printanier. Ils ont par la suite balayé leur série face aux Blackhawks de Chicago – les champions de la saison régulière dans l’Ouest – avant de vaincre les Blues de St. Louis – 6ièmes dans l’Ouest – en six rencontres et de jouer le même tour aux Ducks, classés troisièmes dans l’Ouest.
Subban a bien résumé ce qui se produit cette année avec son équipe: « Nous sommes rendus ici grâce à l’équipe. Je n’ai jamais été au sein d’un groupe où chacun travaille aussi fort pour ses coéquipiers. »
La défensive
P.K. Subban a bien évidemment aidé son nouveau club, mais il n’était pas le seul défenseur capable d’avoir un impact sur une rencontre! Il fait partie d’une brigade défensive formée de Roman Josi, Ryan Ellis et Mattias Ekholm, trois autres arrières qui ont récolté au moins un point à chaque deux parties durant les éliminatoires jusqu’ici!
Subban a 10 points en 16 matchs, dont 5 en avantage numérique, mais seulement 2 buts. Son temps d’utilisation se compare à ceux de Josi et Ekholm, mais il n’est pas sur la glace pour toutes les missions à haut risque, contrairement à ce qu’on voyait dans le passé à Montréal.
Peter Laviolette
Une des raisons principales qui différencie l’édition actuelle des Predators à celles des dernières années à Montréal, c’est que le coach apprécie Subban à sa juste valeur!
Plus sérieusement, Peter Laviolette est seulement le quatrième entraîneur à atteindre la finale de la Coupe Stanley avec trois équipes différentes. L’entraîneur possède plus de 1000 matchs d’expérience dans la LNH, si l’on combine sa fiche en saison et en séries, il a participé aux éliminatoires à huit reprises et remporté les grands honneurs avec les Hurricanes de la Caroline en 2006.
Laviolette a également pu compter sur un excellent travail de la part de son directeur général, ce qui a valu à David Poile une nomination à titre de meilleur de sa profession cette saison dans la LNH!
Mais il demeure qu’on n’aurait jamais vu Michel Therrien agir ainsi avec Subban!
Doit-on en vouloir à Subban et Bergevin?
Les Predators sont une meilleure formation cette année que le Canadien ne l’a été durant le passage du défenseur dans la métropole parce que le DG de Nashville, David Poile, a pris des décisions importantes, effectué des transactions majeures pour procurer à son entraîneur, Peter Laviolette, des athlètes qui cadrent dans le style de jeu qu’il privilégie.
Subban a quant à lui trouvé une organisation qui embrasse son côté flamboyant, tout en ne misant pas uniquement sur lui pour définir son identité.
Si vous aimiez P.K. lorsqu’il portait le gilet tricolore, il n’y a aucune raison de lui en vouloir et de ne pas être heureux pour lui! Il reste impliqué à Montréal, tout en demeurant le même athlète que l’on a appris à apprécier!
Et pour ce qui est de Bergevin et du Canadien, le problème à Montréal va bien au-delà de la transaction Weber contre Subban…
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