Lorsque j’étais jeune, j’étais heureux! Et pourtant, avec des parents divorcés, je ne me suis jamais senti abandonné. J’avais plein d’amis, un Nintendo, des figurines de Star Wars… Je n’avais pas besoin de mes parents. Mon petit côté matérialiste faisait que je m’organisais tout seul, comme la majorité des jeunes de ma génération. Lorsque les choses n’allaient pas bien, j’en parlais à mes parents et les choses se réglaient. Un coup de téléphone, une visite chez la personne concernée au pire. Tout se réglait au premier degré! Tout se réglait rapidement! Maintenant, il y a l’Internet. Tout est plus simple et plus facile mais étonnamment, rien ne se règle vraiment. Par « manque de temps », on remet au lendemain les choses que nous devrions régler tout de suite… Et nous oublions. Parce que nous sommes trop occupés. Parce que nous sommes rendus paresseux. Et ce sont nos enfants qui écopent.
Combien d’histoires d’enfants qui sont victimes d’intimidation sur les réseaux sociaux? Combien d’histoires d’enfants taxés dans les cours d’école? Et il se passe quoi? RIEN! À l’image de notre justice : des sentences bonbons qui entraînent de l’agressivité sur les réseaux sociaux par la suite. Comme dans mon temps, les jeunes se rangent du côté du plus fort, mais la différence, c’est qu’avec les réseaux sociaux, l’impact est maximisé. Et les victimes souffrent deux fois plus alors que tout devrait être réglé définitivement. Il y a quelques jours, on apprenait qu’un jeune sur cinq présentait des symptômes d’anxiété… 20 % de nos enfants! Parce que l’école et les activités sont de plus en plus compétitives? Non! Au contraire! Dans les deux cas, on veut empêcher les abandons et on mise sur le plaisir et l’effort plutôt que sur la performance. Une future génération de « mous » en devenir… Les parents blâment alors le système d’éducation! Est-ce vraiment sa faute ou bien oublie-t-on que nous avons un travail à faire quotidiennement avec nos rejetons?
Et si, comme parent, on commençait le travail au lieu de mettre le tout entre les mains de l’éducation? Et si, comme parent, on devenait moins performant dans notre carrière afin de se concentrer un peu plus sur leur avenir? Et si, comme parent, on arrêtait d’être des enfants avec eux en les traitant comme des adultes? Pour devenir des parents responsables… des « amis » à l’écoute. Des parents qui vont prendre les choses en main lorsque leurs enfants seront en difficultés à l’école. Des parents qui n’hésiteront pas à passer pour des fous furieux lorsqu’ils reviendront à la maison en pleurant. Être au front dans une tranchée de guerre au lieu de toujours agir « politiquement correct » aux yeux de la société! Pour qu’ils se sentent aimés et un peu moins seuls dans cette société individualiste! Pour leur enlever un peu de poids sur les épaules! Devancer la psychologue de l’école en leur demandant : « Alors, ça va bien aujourd’hui? » Régler les problèmes à la source, avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’ils commencent la prise de médicaments, comme les 3000 enfants de 18 ans et moins qui en ont pris en 2014… une hausse de 65 % en 10 ans!
C’est déprimant tout ça mais en tant qu’adultes responsables, nous devons agir le plus rapidement possible avec eux, parce qu’on les aime, parce qu’on veut le meilleur pour eux, parce qu’il est déjà minuit moins dix et que la situation doit arrêter dès maintenant!
Devant ce constat, vous avez deux choix : continuer de ne rien faire, de penser que tout se replacera tout seul, ou bien vous lever debout et prendre vos responsabilités de parents. Parce que, comme nous, ils n’ont qu’une jeunesse pour bâtir le solage de leur vie. Assurons-nous qu’il soit le plus solide possible avant notre départ! Qu’en pensez-vous maintenant après réflexion… est-ce que vous êtes concernés? Je crois que nous devons tous l'être!