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Pet Shop Boys : pas facile de trouver sa place en 2013

Les gars sont dans la cinquantaine, leur nouveau matériel ne tourne pas sur les radios, lorsqu’on les entend, c’est pour leurs classiques comme West End Girls (1984), Domino Dancing (1988), What Have i Done to deserve this (1987), It’s a Sin (1987 – ma préférée) et quelques autres titres; les jeunes d’aujourd’hui ont-ils de l’intérêt à découvrir ce groupe? J’en doute fort. Le public qui les a suivis dans les années 80 n’est plus vraiment au rendez-vous et les pistes de danse toucheront très peu à leur matériel.

Des efforts louables

Qu’à cela ne tienne, le duo tente tout de même de se rajeunir et de demeurer dans le coup (on ne les blâmera pas pour ça) en allant chercher Stuart Price (qui a travaillé avec Madonna et The Killers parmi les plus connus) à la production.

Le résultat n’est pas mal et même supérieur au dernier album (Elysium), mais encore faudra-t-il leur trouver un moyen de rejoindre un consommateur intéressé par ce qu’ils font. L’audace est au rendez-vous; ils font parler d’eux grâce à une reprise surprenante d’une chanson de Bruce Sprinsgteen (The Last To Die) qui est l’un des moments forts, mais sinon, malgré la qualité des chansons, il n’y a pas grand-chose, à part peut-être la pièce Thursday, qui est très attrayante pour la masse. D’ailleurs, soulignons que celle-là est probablement celle qui se rapproche le plus du son connu et apprécié des Pet Shop Boys.

Ils ont toujours été actifs

Notons cependant que si on a l’impression qu’ils sont inactifs depuis belle lurette, parce qu’ils n’ont pas été sur nos palmarès nord-américains depuis la mi-90, ce n’est pas tout à fait le cas. En vérité, ils n’ont jamais vraiment cessé d’endisquer et dans certains pays, comme l’Angleterre ou l’Allemagne, ils n’ont jamais vraiment cessé de faire partie du paysage musical, même s’ils n’étaient plus aussi dominants que dans leur période de gloire.

Conclusion

C’est un bon disque, à contre-courant avec son électropop dance et avec des chansons qui peuvent faire plus de 6 minutes, c’est bien fait, mais ça manque un peu d’intensité. Il manque un ou deux morceaux très accrocheurs pour vraiment les repositionner. En même temps, la question demeure : trouveront-ils vraiment un nouveau public? Pourront-ils générer suffisamment d’intérêt des diffuseurs et de la masse? C’est un peu illusoire d’y croire.

Entre-temps, Electric, c’est au moins quelque chose de très bien pour les fans actuels du groupe.

Note : 7 sur 10

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