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Phillip Phillips : surprenant surprenant!
Le moment est bien choisi

Premièrement, le style musical de Phillip Phillips jouit d’une belle vague de popularité actuellement. Ce folk « nouveau genre » fonctionne très bien. Sans vouloir jouer le jeu des comparaisons, c’est presque inévitable de dire qu’il y a une certaine touche à la Mumford & Sons qui s’entend tout au long du disque. Ce qui est une excellente chose en ce moment et Phillip Phillips est visiblement un bon musicien, qui s’accorde très bien dans la lignée. Si on pousse les comparaisons un peu plus loin, on parlerait d’un croisement assez évident aussi avec Dave Matthews. Vous avez pas mal le topo là.

Fait pour bien se consommer

La plupart des morceaux qui composent ce disque pourraient être des simples (singles). Le disque se veut presque une collection de chansons qui tentent toutes de se surpasser les unes des autres plutôt que de former une unité. Ce n’est pas mauvais en soi puisque prises individuellement, les chansons deviennent toutes fort attrayantes. Si on écoute d’un bout à l’autre et qu’on aime plus ou moins le genre, on risque de trouver ça un peu comme son nom, soit… redondant (touche d’humour ici lol!).

Il est évident que c’est très accessible et que les radios (surtout américaines) vont dévorer le disque. J’entends déjà plusieurs personnes dire qu’on a Jason Mraz et John Mayer : deux bonhommes, guitare à la main, qu’on entend à profusion, et c’est vrai, mais le petit côté « trad » qu’apporte M. Phillips lui permet de faire sa place.

Un album qui lui ressemble?

Il serait facile de dire qu’on ne découvre pas vraiment l’artiste, car il a tendance à sonner comme celui-ci ou celui-là, mais il se pourrait aussi que cet amalgame-là, ce soit vraiment lui. Le disque a été produit par Gregg Wattenberg, qui a notamment travaillé avec Train; bon point de départ, non? Vous connaissez déjà la chanson Home (pour vous la remettre en tête, allez visionner la vidéo ci-dessus), laquelle représente très bien l’esprit qui règne et la facture sonore de The World From The Side Of The Moon. Dans le même esprit, on retrouve Gone, Gone, Gone qui fera son petit bout de chemin aussi, Where We came From et Can’t Go Wrong. D’ailleurs, dans celle-ci, il nous dit cette phrase dans le refrain : « I can’t go wrong, as long as I remember where I’m from ». Ça explique finalement le « son » de l’album et la direction choisie. Honnêtement, ceux qui l’ont suivi durant la saison d’American Idol ne seront pas dépaysés, et ceux qui vont le découvrir pourraient être agréablement surpris. 

Un faux pas…

L’idée d’avoir mis sur disque Wicked Game (popularisée par Chris Isaak) à sa façon n’était peut-être pas la meilleure. Une idée audacieuse qui n’aurait peut-être pas dû franchir la porte du studio d’enregistrement.

Conclusion

Malgré de petites lacunes, ce disque est surprenant et démontre somme toute une belle maturité et une confiance certaine. Qui plus est, le timing est bon… Et pour nous les gars, je qualifierais ce disque d’excellent à écouter en voiture. Ma préférée : Man On The Moon.

Note : 8 sur 10

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