Entre envie normale et problèmes techniques
L’envie de nous procurer une nouvelle console est tout à fait normale. Après tout, nous avons passé des années avec des machines dont les capacités, lorsqu’elles sont en fin de vie, ont de la difficulté à matérialiser les nouveaux standards du jeu vidéo. Après quelques années, les consoles ne rivalisent plus du tout avec les PCs et elles ont même de la difficulté à charger leur menu principal. Pour preuve : la Xbox 360, dont l’affichage du menu prend plusieurs secondes lorsque nous la démarrons.
Il est donc tout à fait normal de vouloir se procurer une nouvelle console plus puissante et plus adaptée au marché du jeu vidéo, et ce, dès sa parution. Or, l’histoire nous montre que la fiabilité des premiers envois d’une nouvelle console est chancelante. En effet, comme tout nouvel appareil électronique, les défauts matériels sont présents et peuvent causer bien des désagréments. Rappelez-vous seulement du Red Ring of Death de la Xbox 360 et même du Yellow Light of Death de la PlayStation 3.
Au moment d’écrire ces lignes, la PlayStation 4 est disponible sur le marché et on rapporte quelques problèmes techniques, dont des câbles HDMI qui ne se connecteraient pas bien à la console et des bris matériels de celle-ci (que l’on surnomme d’ailleurs Blue Light of Death en référence aux problèmes de surchauffe de la Xbox 360). La nouvelle console de Sony n’échappe donc pas aux difficultés que vivent les firmes lançant de nouvelles machines et il y a fort à parier que la Xbox One devra elle aussi composer avec des problèmes similaires lors de ses premiers mois de vie.
Patience pour les bons jeux
Disons-le franchement, la première vague de jeux pour une nouvelle console n’est généralement pas très intéressante. Non seulement sont-ils de qualité moyenne, mais ils ne sont pas optimisés pour exploiter les performances des nouvelles machines. Jetez simplement un coup d’œil aux titres de lancement de la PlayStation 4 et de la Xbox One et vous verrez que les jeux les plus intéressants sont déjà disponibles sur d’autres plates-formes étant, évidemment, moins dispendieuses. Quant aux jeux spécifiquement développés pour ces consoles, les incontournables ne sont pas légion et ne justifient donc pas l’achat immédiat d’une machine se détaillant à 400 ou 500 $.
Il faut bien souvent attendre quelques mois, voire même une année ou deux avant de voir des jeux qui nous feront acheter une nouvelle console. En moyenne, les développeurs ne connaissent une machine qu’après 5 ans, quoique cela pourrait changer pour les consoles de nouvelle génération en raison de leur architecture similaire à celle d’un PC. De ce fait, ils n’optimiseront pas immédiatement leurs titres pour celles-ci. Ils doivent prendre le temps nécessaire pour apprivoiser les nouvelles machines et exploiter leurs capacités, faisant en sorte qu’on se retrouve souvent avec des incontournables des mois ou même des années après la parution d’une console.
Le meilleur et plus récent exemple que je pourrais prendre afin d’illustrer mon argument concernant les jeux est la Nintendo 3DS. J’ai acheté cette console à son lancement et il m’a fallu des mois avant de jouer à un jeu qui ne me faisait pas regretter son acquisition. Durant ses premiers mois de vie, les ventes de la Nintendo 3DS ne décollaient pas et on qualifiait cette console d’échec. Aujourd’hui, on n’hésite aucunement à la recommander parce qu’au fil des mois et des années, de bons jeux y ont été lancés. Bref, le portrait de cette console est tout autre qu’à ses débuts et justifie pourquoi il vaut souvent mieux patienter que de faire face à la pénurie momentanée du commencement d’une nouvelle machine.
PS4 et Xbox One : l’absence de révolution
Autre point propre à cette nouvelle génération : l’absence de révolution. Le passage de la Xbox 360 et de la PlayStation 3 à la Xbox One et la PlayStation 4 ne sera pas aussi marquant que les sauts de générations précédentes. Pourquoi ? Parce qu’on assiste davantage au lancement de machines plus puissantes que révolutionnaires. Il n’y a rien de bien nouveau, seulement des capacités techniques améliorées afin de générer des graphiques plus léchés et une fluidité plus constante.
Rappelez-vous du lancement de la Xbox 360 et de la PlayStation 3. À l’époque, ces consoles étaient attirantes parce que le jeu vidéo passait de la définition standard à la haute définition. Le fossé visuel ainsi créé entre les deux générations de consoles était profond et faisait en sorte qu’on voulait réellement une nouvelle console avec, en prime, une télévision HD. Aujourd’hui, la différence sera moins marquante. Les consoles sont plus puissantes et oui, elles aminciront davantage la frontière entre le jeu vidéo et le cinéma, mais les nouvelles consoles de Sony et Microsoft n’apportent rien de si nouveau et si révolutionnaire pour justifier leur achat immédiat.
La patience est une vertu
Bref, en ce moment et selon mon humble avis, rien ne sert de faire une panoplie de magasins afin de pouvoir mettre la main sur l’une de ces rares consoles. Si vous en trouvez une, tant mieux, mais dans le cas contraire, ne pleurez pas puisque la patience risque davantage de rapporter. En outre, vous ne manquerez rien d’indispensable et les bons jeux de lancement risquent de baisser de prix dans quelques mois. Mieux encore : en attendant, vous risquez de mettre la main sur des ensembles réunissant la console que vous désirez avec un bon jeu, voire même de pouvoir acheter la console que vous désirez à un prix moins élevé.
La patience est, semble-t-il, une vertu. Pour l’achat d’une PlayStation 4 et d’une Xbox One, vous pouvez aisément en faire la démonstration!