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Si oui, voici la réponse à votre interrogation. Sinon, le simple rappel historique des faits qui suit devrait vous permettre de remettre vos notes à jour.
À la fin des années 60, les manufacturiers étaient très impliqués en course automobile et plus spécifiquement dans la grande division de stock-car américaine, la NASCAR (National Association of Stock Car Racing).
La lutte qu’ils se livraient était extrêmement féroce. Une victoire le dimanche se traduisait bien souvent par une augmentation des ventes le lundi. C’était le slogan de l’époque, mais aussi la réalité avec laquelle composaient les concessionnaires du temps.
Il faut se rappeler qu’à l’époque, les stock-cars ressemblaient en tout point aux voitures que tout le monde pouvait se procurer chez le détaillant. L’identité était très forte.
À la fin des années 60, grâce à leurs puissants moteurs, les voitures de course commençaient à atteindre des vitesses impressionnantes. Pour les garder en piste et leur offrir une certaine stabilité, les équipes ont commencé à étudier de façon plus sérieuse le phénomène de l’aérodynamisme.
En 1968, Dodge proposait un nouveau modèle de la Charger. Si la voiture était fort jolie, son design avant et la forme de sa lunette arrière la faisaient réagir de façon atroce face aux forces du vent. Conséquence : Dodge se faisait manger la laine sur le dos en piste par ses concurrents.
Ainsi, pour le début de la saison 1969, on apportera des modifications à la Charger afin qu’elle soit plus compétitive en piste. Sans créer un nouveau modèle, on commercialisera une édition spéciale, la Charger 500… car 500 unités devaient être produites pour le grand public afin que la voiture puisse être homologuée pour la course. La Charger 500 avait un museau plus plat et la forme de sa lunette arrière était plus arrondie, ce qui favorisait une meilleure circulation de l’air.
Elle performa mieux, mais ce n’était pas suffisant.
C’est alors qu’on employa les grands moyens. Ainsi, au milieu de la saison 1969, la Dodge Charger Daytona (le nom de la plus célèbre piste dans la série NASCAR) faisait ses débuts.
Dotée d’un museau plongeant qui avait pour mission de fendre l’air, elle portait aussi un aileron qui atteignait 23 pouces en hauteur à l’arrière. Pourquoi cette hauteur? Cette question fait souvent l’objet de débats. En fait, il faut comprendre que de la façon dont était configurée la voiture, l’aileron était attaché aux ailes et non à la valise. Ainsi, celle-ci devait pouvoir s’ouvrir malgré la présente de l’aileron. Et puisque la voiture devait être produite pour le public pour avoir le droit d’être utilisée en piste, on n’a pas trop eu le choix. Néanmoins, la stabilité à haute vitesse assurée par cet immense aileron a permis à la voiture d’être dominante. Au volant d’une version, le pilote Buddy Baker deviendra le premier dans la série à effectuer un tour à une vitesse moyenne de 200 milles à l’heure.
La voiture va s’imposer et en 1970, c’est au volant d’une Dodge Charger Daytona que Bobby Isaac devient champion de la série. La même année, Plymouth proposait une voiture jumelle à la Dodge Charger Daytona, la Plymouth Superbird.
En 1971, les modèles disparaissaient du circuit, car la NASCAR n’en était pas trop friande. Ainsi, seulement 503 Dodge Charger Daytona ont vu le jour en 1969 alors que l’année suivante, quelque 2000 variantes de la Plymouth Superbird étaient produites.
Aujourd’hui, ces voitures sont très recherchées sur le marché et lorsqu’elles sont équipées du moteur V8 HEMI de 426 pouces cubes qui était proposé à l’époque, elles valent plus de 200 000 $.
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