La question se pose. Depuis le temps que je fais de la photographie, je pense connaître une partie de la raison. La mécanique. La bébelle avec ses boutons. J’irais jusqu’à dire que le bruit de l’obturateur à 8 ou 10 images/seconde, ça fait tripper les gars. Bon, honnêtement, je suis passé par cette étape. Mon premier boîtier pro, un Nikon FM 2 (1980 à 2000 approximativement) n’est pas resté seul longtemps. Je me suis procuré un MD 12 (moteur d’entraînement) qui faisait claquer avec virilité mon rideau à chaque prise de photo. Dans ma tête, j’étais même un meilleur photographe. Ça, c’était dans ma tête.
Et l’art photographique, elle? Aujourd’hui, quand j’approche mon viseur devant mon Å“il droit , j’aimerais parfois mettre de côté tous ces ajustements nécessaires pour réaliser un bon portrait. L’image s’est rapidement formée juste à croiser les yeux de mon sujet ou de la scène qui se déroule devant moi. La spontanéité. Mais non. Comme le peintre avec son pinceau, l’appareil est le prolongement de la créativité et la technique qui va avec. Une bonne maîtrise de sa mécanique s’impose alors.
Vue par une fille, vue par un gars. Il y a une présence montante de femmes photographes. D’ailleurs, ma collègue de travail au journal est une excellente photographe. Par son approche avec son sujet, le résultat est souvent différent. De fins détails parfois. Tiens, je lui demanderai si la machine qu’elle tient entre ses mains quotidiennement la fait tripper autant que moi. En tout cas, je ne vous cacherai pas que durant un match de football, j’aime bien entendre le Nikon D3 claquer ses 10 images/seconde.
À bientôt
Photos Imacom/La Tribune/René Marquis