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Renault Dauphine : 0-100 km/h en 32 secondes

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Cette semaine, je sillonne les routes avec la nouvelle Alfa Romeo Giulia, une voiture dont j'aurai l'occasion de vous reparler très bientôt. Le modèle que j'ai à l'essai est la version munie du plus petit moteur, un 4-cylindres turbo dont la puissance avoisine les 300 chevaux. La variante GV est quant à elle pourvue d'un V6 turbo qui avance plus de 500 chevaux.

Oui, 500. Au volant de cette dernière, on annihile le 0-100  km/h en 3,8 secondes. Dément.

En discutant avec un ami de cette réalité, la question m'a été posée à savoir quelle était la voiture la moins puissante dans laquelle je m'étais trouvé. J'ai dû prendre le temps de me creuser les méninges, mais quelques candidates ont surgi.

L'une d'elles est la Renault Dauphine. J'ai réalisé un reportage sur cette dernière il y a quelques années et j'étais allé faire une petite balade avec le propriétaire.

Si vous pensez que votre voiture n'avance pas, vous devez prendre le volant d'une Dauphine.

Sa fiche technique parle d'elle-même. Le temps de 32 secondes apparaît à la statistique du 0-100  km/h. Allez-y, prenez le temps de compter, vous allez voir, il s'agit d'une éternité. Emprunter une bretelle d'autoroute avec cette voiture à l'heure de pointe, c'est carrément suicidaire.

Un succès à l'époque

Lorsqu'elle fut introduite au milieu des années 50 en France, la Dauphine a connu un succès monstre. À ses débuts aux États-Unis, il en fut de même alors qu'on se l'arrachait. Il faut comprendre qu'en 1958, une crise économique importante sévissait et les gens étaient à la recherche de voitures plus abordables et moins gourmandes.

La compétition sera forte pour la Dauphine cependant. Les constructeurs américains introduiront des voitures plus compactes au début des années 60, ce qui nuira au modèle d’origine française. Qui plus est, la qualité de construction de la Dauphine n'était pas optimale et le réseau de concessionnaires n'arrivait pas à offrir un service après-vente digne de ce nom. Ajoutez à cela qu'il fallait parfois se montrer patients pour obtenir des pièces et vous comprendrez que plusieurs consommateurs ont commencé à regarder ailleurs.

Fait amusant, et en lien avec le titre de ce billet, il était possible aux États-Unis d'opter pour un compresseur en option, un bidule qui se vendait 165  $ et permettait de couper de moitié le temps pour atteindre le 0-100  km/h. Malgré tout, 16 secondes, c'était encore lent. Imaginez.

Le prix d'une Dauphine chez nous, en 1960 : 1798 $.

Auriez-vous été du style à opter pour cette différence à l'époque ou est-ce que votre choix se serait arrêté sur une Ford Falcon, une Plymouth Valiat ou encore une Chevrolet Corvair, également à moteur arrière comme la Renault Dauphine

Trente-deux secondes : je n'en reviens pas encore.

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