Ce sixième numéro est, à l’instar des autres, une vraie petite perle. Pas une histoire qui y est présentée est ennuyante. Chaque bédéiste – débutant, comme expérimenté – s’est donné pleinement. Même si les récits sont courts (moins de 10 pages), personne n’a bâclé son travail.
Bien sûr, chacun a son propre style graphique. Et c’est justement ce mélange des genres qui rend cette revue si savoureuse. En même temps, c’est le lieu parfait pour découvrir de jeunes prodiges qui seront peut-être, dans les prochaines années, des scénaristes et dessinateurs prolifiques.
C’est vrai, certains auteurs ont une approche plus « expérimentale » que d’autres. De l’autre côté, les éditrices ont réussi à conserver le caractère « grand public » de leur publication sans non plus se « vendre » ou tomber dans la facilité (il est d’ailleurs surprenant de voir que la revue comporte si peu de publicités). En d’autres mots, il ne faut pas être un fan fini de bandes dessinées pour s’amuser en lisant PLANCHES. Même quelqu’un qui n’a jamais lu de bandes dessinées de sa vie passera un bon moment.
Le coeur de PLANCHES, c’est ses petites bandes dessinées. Cependant, comme dans tous les numéros, ce sixième numéro nous présente une entrevue avec une personnalité du monde de la BD. Ce mois-ci, c'est autour de l’éditeur de la superbe maison d’édition québécoise Pow Pow, Luc Bossé. Il nous apprend notamment que c’est pas toujours une partie de plaisir que de faire de la BD au Québec. C’est agréable de voir comment il se confie sur son métier. On ne sent pas qu’on lui tire les verres du nez.
Bref, après six numéros, PLANCHES est loin de s’essouffler! Au contraire! Elle se bonifie avec le temps. Inutile de vous dire que j'ai déjà hâte au prochain numéro!