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Samuel Morin : un Québécois au premier tour pour Montréal?

Après avoir fait un survol du meilleur américain, Seth Jones, du meilleur attaquant, Nathan MacKinnon, de l’espoir Européen numéro un, Aleksander Barkov et du Québécois le mieux classé, Jonathan Drouin, profitons de la journée de la Saint-Jean pour faire un saut dans le classement et tenter de cerner quel athlète sera visé par les Canadiens de Montréal au premier tour.

Samuel Morin de l’Océanic de Rimouski pourrait bien être le choix stratégique de l’équipe de recruteurs du Canadien cette année. Le défenseur gaucher de six pieds, six pouces et 203 livres remplirait un besoin au niveau de la robustesse de la brigade défensive montréalaise.

De plus, un produit québécois supplémentaire dans l’organisation de Montréal serait un atout pour le département marketing!

Morin était classé en troisième ronde sur la liste préliminaire de la Centrale de recrutement de la LNH en début de la saison.
 
Grâce à son passage remarqué au Championnat mondial des moins de 18 ans, il a fait un bond impressionnant pour figurer en 23e position des patineurs nord-américains sur la liste finale publiée en fin de saison.

Il pourrait donc être encore disponible lorsque le Canadien parlera au 25e rang.

Une feuille de route impressionnante
En 2010-2011, en plus de disputer 36 rencontres dans le midget AAA avec les Commandeurs de Lévis, Samuel Morin a représenté le Québec aux Jeux d’hiver du Canada. Il a été choisi par l’Océanic en première ronde, septième au total, lors de la séance de repêchage de la LJHMQ de 2011.

La saison suivante, Morin a joué 72 matchs avec Rimouski, en incluant les séries, il a été nommé sur l’équipe d’étoiles des recrues de la LHJMQ et il s’est aligné avec l’équipe du Québec au Défi mondial des moins de 17 ans.

Cette année, le défenseur a démontré quelques éclats offensifs à sa deuxième saison dans le junior avec l’Océanic. Il s’est forgé une fiche de 16 points, dont quatre filets, en 46 parties en saison régulière, puisqu’il avoir raté un mois en raison d’une blessure en fin de saison. Il a maintenu un différentiel de plus dix (+10). Il menait également son club avec 117 minutes de pénalité.

Il a été en mesure de revenir au jeu pour les séries. Au cours des six matchs éliminatoires auxquels il a pris part, il a obtenu un but et six passes et seize minutes de pénalité.

Son meilleur fait d’armes demeure son passage avec le Canada au Championnat mondial des moins de 18 ans. Morin a conservé un différentiel de plus six (+6), il a récolté deux passes en sept matchs pour aider l’équipe Canadienne a remporté la médaille d’or à Sotchi, en Russie.

Il offre une présence imposante à la ligne bleue et il peut se charger de plusieurs minutes contre les meilleures unités offensives adverses. Il possède un physique peu commun, sa grande stature manque encore de muscle, mais puisqu’il célébrera son 18e anniversaire en juillet, il ajoutera de la masse à sa charpente dans les prochaines années.

Un mur défensif
Samuel Morin rempli le rôle qu’on attend d’un arrière à caractère défensif, il choisit des jeux intelligents en zone défensive et effectue une bonne première passe. Son lancer frappé peut encore être développé pour devenir un atout pour lui. En raison de sa longue foulée, Morin est un patineur fluide, mais il devra améliorer sa musculature afin de mieux déplacer son énorme gabarit.

Il n’est pas timide le long des rampes et n’a pas froid aux yeux lorsque vient le temps de jeter les gants. Dans son cas, ce n’est pas en raison d’un rôle ingrat que son entraîneur lui confie, son style de jeu est très physique, il est souvent à la frontière de ce qui est permis.

La taille de Morin le place dans une situation avantageuse dans les rangs juniors, cependant il devra travailler en gymnase afin de faire le poids chez les professionnels. Toutefois, puisqu’il n’est âgé que de 17 ans, il y parviendra et devrait devenir un défenseur de calibre de la LNH.

Ce n’est pas inhabituel de voir un arrière prendre un peu plus de temps qu’un attaquant à atteindre le même niveau.

Le style de Morin et sa taille forcent évidemment des comparaisons avec Zdeno Chara. Il s’agit là d’une analogie stylistique, puisque Morin a le potentiel pour devenir un défenseur très solide et fiable, mais il ne devrait pas réussir à produire offensivement comme le capitaine des Bruins.

Il est ardu de prévoir à quel rang Samuel Morin sera appelé lors du repêchage à Newark, mais s’il est disponible lorsque le Canadien se prononcera  au premier tour, j’ai tendance à croire que l’organisation voudra prendre une photo avec un Québécois.

Bien sûr, si des joueurs tels que Kerby Rychel ou le Québécois William Carrier n’ont pas été sélectionnés, le Tricolore choisira un des deux ailiers sans hésiter.

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