Aller au contenu
Santé : Est-ce une douleur aiguë ou une douleur chronique?

La douleur aiguë 
 
La douleur aiguë est un signal normal envoyé par l’organisme qui vous avertit que vous venez de vous blesser. Lorsque vous recevez un coup, un signal douloureux est automatiquement envoyé au cerveau. La douleur aiguë commence donc subitement et ne dure généralement pas très longtemps. À mesure que la blessure guérit, la douleur diminue et cesse. Cependant, il faut parfois du temps pour que le signal s’estompe, car tant que le corps sent le besoin de protéger la région lésée, ce dernier maintiendra un certain état d’alerte pour éviter que quelque chose entrave le processus de guérison. Cela peut même prendre des mois dans certains cas!
 
La douleur chronique

Dans le cas de la douleur chronique, c’est un peu comme si la douleur elle-même devenait une maladie. Le processus de guérison semble se figer et s’étendre dans le temps, comme s’il y avait un court-circuit dans le processus de guérison. La douleur dure alors des semaines, des mois, voire des années… Parfois elle s’estompe un peu puis revient soudainement à la suite d’une situation, tandis que par moments elle est tout simplement omniprésente et nuit aux activités quotidiennes les plus simples. En général, lorsque le diagnostic dépasse 3 à 6 mois de douleur, on parle alors d’une douleur chronique.
 
Dans le cas de la douleur chronique, le système nerveux est parfois altéré et peut continuer d’envoyer un signal douloureux même si les tissus ont récupéré ou encore, il peut envoyer un signal erroné, rendant la personne plus sensible à la douleur. J’ai abordé ce point dans mon précédent article sur les douleurs neurologiques.

Dans la majorité des cas, un trouble chronique s’est installé et a déjà généré des adaptations, ce qui fait que la situation n’est plus aussi simple qu’elle ne l’était au départ. C’est pour cette raison qu’il faut considérer plusieurs facteurs et y aller de façon progressive par élimination pour non pas trouver la cause du problème mais bien les facteurs en cause qui entretiennent la condition. Il faut aborder la douleur chronique comme une condition multifactorielle. Les personnes atteintes de douleur chronique se doivent donc de bien guider leur médecin au sujet des avenues possibles de traitements afin d’agir sur le plus de facteurs possible. Autre que la prise d’analgésiques ou de médicaments, on peut aussi envisager : l’acupuncture, la rétroaction biologique (biofeedback), la gestion du stress, la relaxation, l’hypnose, l’analyse de la posture et du poste de travail, le changement de certaines habitudes de vie, la nutrition, la pratique d’activités physiques, etc. En ce qui concerne l’exercice physique et particulièrement le rôle des étirements, vous pouvez vous référer à mon article aux grands maux les grands moyens ainsi qu’au livre Les exercices qui vous soignent, lequel traite des exercices adaptés aux principaux troubles musculosquelettiques chroniques.
 
En clinique, on remarque tout de suite les clients assidus qui font les changements nécessaires et exécutent leurs exercices régulièrement, car leur qualité de vie s’améliore nettement et plus rapidement. Ces derniers ont d’ailleurs une attitude positive, optimiste et sont décidés à prendre les choses en main, contrairement à ceux qui mettent l’accent sur le mal omniprésent et qui ont l’impression d’être sous l’emprise du malheur. Par ailleurs, on découvre de plus en plus de liens entre les troubles psychologiques et leurs incidences sur la douleur. C’est donc dire qu’il faut également prendre en considération non seulement le côté physiologique et métabolique, mais aussi porter une attention particulière au côté psychologique. Évidemment, certaines maladies peuvent causer aussi de la douleur chronique. C’est entre autres le cas de l’arthrite, du cancer, du diabète et d’autres affections inflammatoires. Cependant, même lorsqu’on ne peut se débarrasser complètement de la douleur chronique, ce dont l’individu doit être conscient, c’est qu’il est souvent en partie responsable de sa condition et que, s’il ne prend pas un rôle actif dans celle-ci, il aura de la difficulté à s’en sortir.

Plus de contenu