Le disque vertébral est composé de deux structures importantes. Au centre, le noyau pulpeux est un petit sac de « gel » qui a pour fonction d'absorber les chocs, comme un coussin. Le noyau est entouré d'anneaux fibreux qui ont pour fonction de retenir le noyau et de retenir les mouvements vertébraux, un peu comme un ligament.
Le disque est fait pour résister aux forces de compression (tomber assis sur les fesses, soulever quelque chose de lourd sur les épaules). Il est donc rare qu'on l'endommage ainsi. La seule façon connue de l'endommager est de provoquer des étirements des fibres postérieures de façon répétée. Ces mouvements sont une combinaison de flexions et de rotations ainsi que de flexions et de flexions latérales : lancer une balle avec force, élan de golf, pelleter, mal se pencher, etc.
À force de faire ces mouvements, les anneaux fibreux « se fendent » ou déchirent, ce qui fait déplacer le noyau vers l'extérieur (protusion) et parfois même sortir (extrusion). Les symptômes sont créés par le processus inflammatoire et comprennent la douleur, l'enflure et les spasmes musculaires. Lorsqu'il y a extrusion, l'hernie peut irriter les « nerfs », qui sortent de la colonne vertébrale et créent des symptômes dans les jambes. Les symptômes dépendent du disque atteint (L1-L2 à L5-S1), de sa grosseur et de l'emplacement de l'hernie (postéro-latérale ou postéro-médiale). Parfois, l'hernie est large et postérieure, et touche la moelle épinière, avec des symptômes plus graves dans les deux jambes et parfois de l'incontinence.
L'hernie discale n'est pas nécessairement symptômatique : plusieurs en ont sans le savoir. Pour le diagnostic officiel, une IRM s'impose. Toutefois, 63 % des hernies vont rapetisser par elles-mêmes. Les traitements dépendent de la sévérité des symptômes. Dans la phase de douleurs aiguës, on doit faire diminuer la douleur et l'enflure : glace, repos, courant interférentiel ou TENS, massage ou travail musculaire doux. Par la suite, il est important de garder un certain mouvement vertébral (ajustement doux sans torsion, mobilisations, tractions) et de s'assurer que tous les muscles fonctionnent optimalement. Pour les cas avec des symptômes dans les jambes plus sévères, une chirurgie peut être de mise.
Sources :
– Descarreaux, Martin. Notes de cours de Biomécanique Clinique, EPK-1208, Automne 2006, UQTR.
– Souza, Thomas. Differential diagnosis and management for the chiropractor, Jones and Bartlett Publishers, 3e édition, 2005.
– Yves, Xhardez. Vade-mecum de kinésithérapie et de rééducation fonctionnelle, Maloine, 5e édition, 2004.