Hier, c’était également l’occasion de mieux connaître Jonathan Drouin, le Québécois le mieux classé par la Centrale de recrutement de la LNH en vue de l’encan du 30 juin.
Aujourd’hui, tournons notre regard vers nos voisins du Sud et découvrons le défenseur Seth Jones, l’Américain qui trône au sommet du classement des espoirs nord-américains.
Un parcours sous le signe de l’excellence
Seth Jones a vu le jour à Plano, au Texas, alors que son père, l’ancien joueur de basketball Popeye Jones, évoluait avec les Mavericks de Dallas, dans la NBA.
Le jeune Jones a commencé à jouer au hockey à l’âge de cinq ans alors que sa famille vivait au Colorado, puisque son père jouait maintenant pour les Nuggets de Denver.
Son illustre paternel n’étant pas un grand connaisseur sur le hockey, il a profité du fait que les Nuggets partageaient le Pepsi Center avec l’Avalanche pour demander à nul autre que Joe Sakic de conseiller ses fils!
D’ailleurs, deux autres rejetons de la famille Jones, Justin et Caleb, pratiquent également le hockey dans des universités et collèges américains.
Seth demeure celui qui a attiré le plus les regards des recruteurs professionnels.
Il a remporté deux médailles d’or aux Championnats du monde des moins de 18 ans, en 2011 et 2012. Cette année, c’est avec l’équipe junior américaine qu’il a mis la main sur un autre pendentif doré, lors du Championnat mondial junior tenu à Oufa, en Russie!
Après avoir maintenu une moyenne d’environ un point aux deux matchs dans le système de développement américain, il a fait le saut l’automne dernier dans le circuit canadien, avec la seule équipe des États-Unis, les Winterhawks de Portland.
Il a conclu sa campagne avec une fiche de 56 points en 61 parties, dont 14 filets. Durant les éliminatoires de la WHL, il a ajouté quinze points à sa récolte, en 21 matchs.
Les Winterhawks ont été sacrés champions de la Ligue junior de l’Ouest pour accéder au tournoi de la Coupe Memorial où Jones a aidé son club avec quatre points, dont deux buts, au cours des cinq rencontres qui ont mené les Winterhawks en finale contre les Mooseheads d’Halifax.
L’équipe de Portland s’est inclinée face aux représentants de la LHJMQ.
Un athlète complet
Jones a affiché des statistiques de premier plan dans le junior canadien et ses trois médailles d’or acquises à l’âge de 18 ans prouvent qu’il est dans une classe à part en vue du repêchage de la LNH.
Au-delà des résultats, le potentiel que possède Seth Jones semble illimité.
Il montre déjà une maturité physique impressionnante, six pieds, quatre pouces et 206 livres, il maîtrise déjà un lancer du poignet dévastateur et il démontre une agilité étonnante pour un défenseur, ainsi qu’un contrôle impeccable de la rondelle.
Il ne semblait y avoir aucun doute qu’il devienne le premier nom prononcé le 30 juin prochain jusqu’à hier, alors que son mentor, Joe Sakic, a affirmé que l’Avalanche, qui possède le premier choix, allait privilégier Nathan Mackinnon ou Jonathan Drouin, aux dépens de Jones.
Doit-on voir dans cette déclaration l’influence de Patrick Roy, le nouveau directeur général de l’organisation du Colorado? Probablement. Doit-on y voir une stratégie afin de créer une surenchère dans un éventuel échange du premier rang de sélection? Assurément!
Selon un blogue alimenté par un membre des médias qui couvre le junior dans l’Ouest du pays, whl-from-above.blogspot.ca , la cible de l’Avalanche serait le Finlandais Aleksander Barkov.
Il demeure que le club qui choisira Seth Jones s’assurera la présence d’un général à la ligne bleue pour de nombreuses années!